[Joyeux Noël !] Toute l'équipe du Blog de Graphos vous souhaite un joyeux Noël et vous annonce que nous mettrons en ligne notre nouveau calendrier annuel 2009 dès le premier janvier, sur le site de THOT (http://thot-arqa.com).

Notre nouvelle année de stages s’annonce riche en événements de tous types, avec notamment la venue à Marseille d’un calligraphe italien, de Torino ! Toutes les dernières nouvelles se trouvent régulièrement sur le BdG, ici même ou sur le site… Alors… préparez vos navigateurs, polissez vos logiciels, changez d'abonnement pour une ligne ADSL plus rapide, rajoutez de la RAM et des disques durs (et des disques mous ?) à votre ordinateur préféré, la douzième année Graphos, sera assurément spirituelle, foi de canard !

Nous remercions à cette occasion toutes les personnes qui nous signalent sur news@leblogdegraphos.net les nouvelles et les événements liés à la calligraphie et à l'écriture dans le monde entier (si, si je vous assure), nous les avons recommandés au Père Noël pour que celui-ci soit particulièrement généreux avec eux. Le Père Noël est bien sûr un visiteur régulier du BdG car nous nous avons des connexions en provenance de 49 pays (dont le Nieue), ce qui prouve que partout dans le monde, il y a des personnes dont l'ordinateur échappe à tout contrôle de leur part ! Bon Noël à tous les surfers du BdG !

> [le BdG]

[Jodhaa Akbar] Petit intermède cinématographique n’ayant qu’un lointain rapport avec la calligraphie, vous m’en excuserez...

Il se trouve que passait dimanche dernier un film, « Jodhaa Akbar », issu de la féconde industrie cinématographique indienne surnommée Bollywood (fusion de Bombay, ancien nom de Mumbay, et de Hollywood qui a gardé son ancien nom, elle). Mes a priori à propos de ce genre de cinéma étaient qu’il était un pur produit de divertissement, totalement fade car destiné à une consommation de masse. Si j’emploie le passé à propos de ces préjugés, c’est qu’ils ont été totalement remis en question par la découverte de ce film. C'est un pur plaisir de subir ainsi pendant trois heures et demi un tel déferlement d’images sublimes, servies par des acteurs magistraux, des costumes richissimes, accompagnés de musiques magnifiques, de chorégraphies parfaites, de combats dignes des meilleurs films chinois, bref une totale perfection sur toute la ligne. Certes, le scénario est totalement convenu. Le bon est totalement bon jusqu’au bout, malgré les complots des méchants et il parviendra à séduire sa belle et à unifier son empire. Mais, choc des civilisations, là ou Hollywood aurait consommé tout son budget en effets spéciaux numériques, Bollywood fait tout pour de vrai, tout simplement ! Et on ne lésine pas : milliers de figurants, centaines de danseurs, immenses palais, hordes de guerriers féroces, éléphants, costumes, bijoux, tout y est et en vrai ! Quelle différence ! Et la démesure des scènes de bataille n’empêche pas le metteur en scène d’aménager ses scènes intimes d’éclairages sophistiqués, de décors dignes des mille-et-une nuits, de longs voiles que l’on imagine animés au milli-poil par des ventilateurs soigneusement réglés... Bref, le rêve total...

Ne vous laissez pas rebuter par la longueur de ce film, (Bollywood est coutumier du fait) vous ne verrez pas passer le temps, tant vous serez pris, happés, fascinés par ce que vous aurez sous les yeux et dans les oreilles. Des merveilles.

>[Le joueur de flûte]

PS : dans ce film, l'actrice principale prend des cours de calligraphie... Si elle a envie d'apprendre chez Graphos, c'est quand elle veut !

[Ecofont ou la chasse au pigeon] L’agence de communication néerlandaise Spranq annonce la création d’Ecofont, une police pleine de trous « comme dans le fromage, afin d’économiser l’encre et de contribuer à sauver la planète ». Allez voir vous-même, c’est affligeant. Cette nouvelle, reprise partout (on dit un buzz), prend tellement le lecteur pour un imbécile que je me suis demandé par quel mécanisme elle avait pu se diffuser sur tant de sites, dont certains pourtant honorablement connus (Slashdot par exemple), sans que personne ne réagisse. Manque de réflexion des journalistes ? Diffusion de n’importe quelle nouvelle bidon pour être sûr de ne rien manquer d’important? Besoin de volume et de modernité (l'écologie, ça paye en ce moment) ?

Deux minutes de réflexion permettent pourtant de déceler le coup de pub, et de plus un coup de pub qui tente de gêner la réflexion du lecteur par une surmultiplication des canaux de diffusion : si tout le monde le dit, c’est vrai, non ? Mais si on réfléchit un peu… Il existe d’autres solutions bien plus pratiques (et gratuites !), comme par exemple, imprimer en gris 80% qui fait économiser 20% d’encre de n’importe quelle police ! Pas seulement celle-ci ! Et c’est invisible car les encres des imprimantes sont rarement noires de toute façon, alors un peu plus un peu moins... Ou bien écrire plus maigre : beaucoup de polices proposent des version « light », parfois encore plus belles que les originales, qui font économiser souvent plus de 30% d’encre ! Et je ne parle pas des solution un peu moins pratiques dans le cas général, comme diminuer le corps pour réduire à 10, 8 ou 6 ou moins encore, avec les polices de Thomas Huot Marchand qui descendent jusqu’au corps deux en restant lisible ! Ou la police You can read me, ou bien, encore plus farfelu certes, utiliser la dimidiotypie (1) qui permet en plus d'économiser aussi du papier !

Faire un coup publicitaire peut passer, mais prendre ses futurs clients pour des demeurés, je ne suis pas sûr que cela donne beaucoup envie de devenir le prochain pigeon de la farce…

>[Rrroucou et merci à la liste typo]

(1) dimidiotypie : technique expérimentée dès la typo plomb qui consiste à ne laisser que la partie supérieure des caractères, la partie inférieure étant jugée inutile. Un corps 12 se trouve ainsi ne plus mesurer que 6 points. Gain de papier, gain d'encre. Imaginé par le notaire Leclair en 1843, elle est aussi appelée impression mi-type.

[David Lozach chez Graphos] Pour contribuer à fêter dignement la fin de notre onzième année d’existence, David Lozach nous a offert un stage absolument exceptionnel dimanche dernier.

Exceptionnel notamment par son sujet, car nous avons re-parcouru en quelques heures l’histoire de l’écriture depuis ses débuts pictographiques jusqu’à la gestualisation contemporaine en passant par la genèse des minuscules et l’apparition des ligatures. Grâce à ce parcours effectué par chaque stagiaire sur son propre alphabet, nous avons pu intégrer totalement l’évolution graphique de l’écriture ce qui aura sûrement des effets sur notre pratique calligraphique dont chaque style n’est en fait qu’un des avatars de cette histoire.

Exceptionnel aussi par son repas ! Car il faut bien l'avouer à la face du monde, malgré son intérêt et le sérieux avec lequel il a été pratiqué, le travail calligraphique a tout de même dû céder la place pour la pause de midi au légendaire banquet Graphos, encore amplifié par Noël et la fin de l'année qui approche, tout entier fait de gastronomiques agapes arrosées par les plus divins nectars, qu’ils soient issus de l’Alsace lointaine, de l’Anjou et ses châteaux ou de la cave d’Ernest !

Exceptionnel enfin par les qualités humaines de David ! Car tout au long de la journée nous avons pu apprécier la gentillesse et la patience de notre invité, qui n’hésitait pas à expliquer et ré-expliquer quelque point particulièrement ardu, passant auprès de chacun pour lui prodiguer conseils et encouragements et nous offrant à tous des dédicaces somptueuses qui nous permettront d’évoquer ce stage inoubliable et la grande qualité de son intervenant chaque fois que nous ré-ouvrirons un de ses livres.

>[Graphos]

[MAAW n°3] Emmanuel Spaeth, que vous connaissez de longue date par ses nombreuses activités calligraphiques, expositions et surtout son dévouement sans limite dans la promotion de l'art calligraphique, Manu pour les intimes, nous invite à participer à la nouvelle édition de MAAW :

« Je suis le coordinateur français de l'exposition internationale gratuite entre 4 associations calligraphiques (FRANCE : Atelier-calligraphie / NEDERLANDS : Scriptores / ITALIA : C.I.A.C. / BELGIUM : Plumes & Calames). Regardez le site web et ses galeries (en 5 langues) sur
http://maaw.atelier-calligraphie.com

Ensemble, nous avons décidé de lancer un pont entre les passionnés de calligraphie du monde entier pour faire redécouvrir à tous cet incroyable art qu'est la calligraphie. Mail-Art Across the World est un projet international d'expositions itinérantes d'enveloppes calligraphiées. Il est ouvert à tous les amoureux de la calligraphie ! Les enveloppes sont exposées accompagnées des informations de leur auteur dans des lieux divers (musées, centres culturels, librairies, bibliothèque) dans les villes des pays organisateurs ou de celles qui souhaitent l'accueillir.

Pour cette 3ème édition, j'espère que vous nous aiderez à promouvoir notre écriture et la calligraphie.

Comment participer ?

Merci d'envoyer par la Poste avant le 1er mars 2009 une ou plusieurs enveloppes calligraphiée(s) affranchie(s), à l'une ou plusieurs des adresses que vous trouverez sur notre site. »

Alors profitez-en pour vous perfectionner dans l'art postal grâce à ce concours, avant de vous lancer dans l'œuvre obligatoire de cette fin d'année, je veux parler de la lettre au Père Noël, bien sûr !

>[Kris Kringle]

[Genetic Mona Lisa] On accuse parfois nos chercheurs de n'être devenus qu'une assemblée de spécialistes, chacun œuvrant dans son petit domaine, qui grand connaisseur des actes notariés du nord de l'Alsace entre 1240 et 1245 (trois documents survivants, mais d'une telle richesse !), ou bien spécialiste mondial de la classification phénotypique des bactéries planctomycetes par l'utilisation de la région intergénique 16S-23S (celles à deux cils vibratiles, bien sûr, les autres sont inintéressantes) voir même sommité universelle dans le domaine fort pointu du recensement des scripteurs dans le Psautier de Bonmont et la détermination de leurs habitudes alimentaires par les miettes qu'ils ont laissé dans les reliures et les taches sur le parchemin (il a deux individus, dont un était très gourmand de rillettes et l’autre préférait la cancoillote).

Mais à côté de ces hyper-spécialistes, il existe des jeteurs de passerelles, des constructeurs de ponts, des initiateurs de carrefours qui ont compris l’intérêt de créer une synergie entre des disciplines fort éloignées. Ainsi, on avait vu la génétique interférer avec l’informatique pour donner, sous le nom agréablement oxymorique d’algorithmes génétiques, une nouvelle méthode pour chercher des solutions : on part d’une idée de base simple (un code génétique), on fait plein d’essais en y rajoutant une peu de n’importe quoi (mutation) et on sélectionne les essais qui ont donné un résultat meilleur que la génération précédente (sélection) et on recommence... C’est le darwinisme informatique, une société de programmes tous différents s’améliorant sans cesse jusqu’à ce qu’un individu trouve enfin la solution.

Là où cela devient sublime est lorsque le problème posé revient à dessiner (enfin à approcher du dessin de) La Joconde en utilisant uniquement des polygones semi-transparents. Quoi de plus éloigné de la crudité géométrique que le sourire le plus célèbre du monde ? Eh bien, des chercheurs ont montré qu'au bout de 904314 générations, un individu programmatique s’est suffisamment approché de la solution pour que l’on puisse sans hésitation y reconnaître l’original.

Admirez vous-mêmes le travail (?) de l’artiste (?) qui tient certes plus de l’image de synthèse que de la peinture de la renaissance, mais soyez indulgents, ce ne sont que quelques instructions dans un cerveau de silicium, encore bien loin (pour l’instant) des neurones de Leonardo !

>[Madmacs]

[St Étienne du Rouvray] Edwige Timmerman animatrice du site « plumes et chiffons », nous a fait parvenir une bien bonne nouvelle :

« Une nouvelle exposition de calligraphie aura lieu à Saint Etienne du Rouvray (76) du 5 au 31 décembre 2009. Sont présentés à cette exposition :

• l'édition 2007 de Mail Art Across the World (MAAW - 341 enveloppes calligraphiées venues du monde entier, sur le thème du transport)

• une exposition des participants à l'atelier de calligraphie du Centre Socio-Culturel  Brassens

• des travaux de l'association rouennaise de calligraphie l'Esperluette

• des oeuvres de trois calligraphes : Julien Chazal, Edwige Timmerman et Laurent Tripoteaud

L'événement est accueilli sur trois lieux différents :

• le Centre Socio-Culturel Brassens (1/3 des enveloppes MAAW + l'atelier Brassens)

• le Centre Socio-Culturel Déziré (1/3 des enveloppes MAAW + expo des artistes calligraphes Julien Chazal, Edwige Timmerman et Laurent Tripoteaud)

• le Centre Socio-Culturel Prévost (1/3 des enveloppes MAAW + les travaux de l'Esperluette)

Venez nombreux et n'hésitez pas à faire tourner l'information ! »

Si l'énumération des noms prestigieux des participants ne vous donne pas envie de vous y rendre, c'est que les premiers frimas ont complètement anesthésié le centre calligraphique de votre cerveau ! Auquel cas, il est temps de vous le dégeler, car je ne sais pas si le XXIe siècle sera spirituel, mais ce qui est sûr c'est que cette fin d'année 2008 sera calligraphique, comme vous pourrez vous en rendre compte ces prochains jours... Ne rentrez pas en hibernation !

>[Omar Motte & Edwige Timmerman]

[Salon Noir] On partage souvent le monde entre Orient et Occident, surtout en tant qu’occidental, mais on oublie qu’au cours dece qui est notre moyen-âge, et même bien avant, une civilisation avancée a laissé des traces écrites outre-Atlantique. Je ne sais pas si c’est le fait d’être restée totalement isolée du monde « connu » (par nous), mais elle a tout de même conçu une des écritures les plus étranges que je connaisse. En effet, alors que des chinois aux romains en passant par les phéniciens, arabes ou hébreux (à l’exception notable des hiéroglyphes) toutes les écritures ont fini par concevoir chaque signe sous la forme d’un trait graphique dont la forme identifie le sens, les Mayas ont conservé jusqu’à la fin des signes qui représentent des visages (de dieux ?) et dont chaque détail est important. Les mots sont « fabriqués » en accumulant ces visages, le tout formant une « foule » dans laquelle chaque visage est encore perceptible et qui est généralement très esthétique graphiquement.

Pour en savoir plus sur le déchiffrement de l’écriture maya (dont vous apprendrez à l’occasion qu’il ne reste que trois documents sur support souple grâce à un autodafé particulièrement efficace), vous avez jusqu’à mercredi prochain pour télécharger sur le site de France Culture l’emission « le Salon Noir » consacrée à l’archéologie en général et au déchiffrement de l'écriture maya cette semaine, ou alors, pour les plus parisiens d’entre vous, vous incruster au colloque du Musée Branly « XIIIe conférence européenne Maya » dont l’accès est ouvert parait-il, à tout un chacun, spécialistes ou simple curieux (les calligraphes sont bienvenus !).

>[Diego de Landa]

[Blog-Notes de Thot n°14] Chers amis calligraphes humains ou robots industriels, le quatorzième numéro du Blog-Notes de Thot est paru !

Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir sur la partie Arcadia les nouveaux ouvrages de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa. Une boutique plus spatieuse attend également vos visites ainsi que de nouvelles contributions des auteurs de l'ABC de RLC sur le site qui lui est dédié.

Bonne lecture et n'oubliez pas de tenter (?) de vous inscrire pour le dernier stage de l'année, qui sera l'occasion de vivre un moment exceptionnel en comapgnie de David Lozach le 14 décembre !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Un nouvel ami…] Je ne sais pas s’il viendra un jour nous rendre visite chez Graphos, mais ce qui est sûr c’est que son époustouflante virtuosité technique sera bien le seul atout avec lequel il pourra tenter de briser la glace. En effet, ce ne sera sûrement pas sa conversation inexistante, ni son inaptitude phylogénétique à apprécier la cuisine d’Yvette ou le vin de la cave d’Ernest, ni sa totale absence de gourmandise des gâteaux de Chantal ou des bouteilles de Michel qui pourront le faire devenir un membre à part entière de Graphos. Quant à l’incorporer à nos « voyages d’étude » alors là, vu la difficulté qu’il a à apprécier les merveilles calli-typographiques, il en est loin. Mais certes, son habileté calligraphique est phénoménale. Aucun travail de labeur ne le rebute et il a écrit les 66 livres de la bible en une fraktur parfaite en seulement sept mois ! Cependant force est de constater que cette intensité de travail surhumaine s’accompagne d’une régularité un peu lassante et d’une raideur qui laisse transparaître que ce n’est pas un calligraphe très créatif.

Car autant vous le révéler sans plus attendre, KR 15/2 est un robot industriel dont les congénères construisent vos voitures sans jamais se mettre en grève ni réclamer une augmentation, un robot que des artistes on doté d’un stylo à plume large à très gros réservoir d’encre et qu’ils ont entraîné à écrire une fraktur digne des plus grand maîtres. Certes, comme souvent dans ce genre de situation, les qualités des travaux du robot reflètent celles de son programmeur, et au vu du résultat produit, il a manqué d’introduire cette part d’aléa et de variabilité qui aurait réellement pu tromper son monde. Cependant, infatigable, KR 15/2 continue d’aligner lettre après lettre, ligne après ligne, page après page sans jamais demander à boire un petit coup, ni prendre un autre calisson, ni raconter une blague à faire froncer les sourcils de Saint Vincent de Paul. Non, décidément KR 15/2 ne pourra jamais être un membre de Graphos à part entière...

PS : en plus d’être calligraphe, KR 15/2 est également danseur, DJ, dessinateur, et possède plein de talents cachés. Découvrez-les sur le site de robotlab, ici et là !

>[Madmacs]

[Lettrenrébus] Le seul album somptueux de Massimo Polello et Leonard de Vinci récemment paru chez Alternatives ne pourra à coup sûr remplir la hotte du Père Noël ! Si vous cherchez une autre idée de beau et intelligent cadeau, je me permets de vous signaler la sortie toute récente de « Lettrenrébus » chez Marabout. Le principe est d'évoquer une expression sous la forme d'un rébus utilisant diverses formes de typographie expressive. Enfin de typographie, on ne conservera en fait que l'art de la lettre, car comme le mentionne fort à propos le typographe qui a œuvré « chaque lettrenrébus a été dessiné à la main (mine de plomb sur calque) puis exécuté à l’encre de chine. Aucun ordinateur n’a été utilisé pour le dessin et les lettrenrébus n’ont pas été retouchés après le scan. » Démarche rarissime de nos jours qui mérite d'être appréciée à sa juste valeur !

En tout cas, le résulat est à la fois esthétique et titille agréablement le cerveau car autant certains rébus sont relativement faciles à trouver, autant d'autre peuvent rester totalement hermétiques pendant de longues heures de réflexion... Seul René Cohen avec ses rébus XIXe a pu atteindre le sommet de la difficulté de cet art, car non seulement il réussissait à faire sécher vingt cerveaux graphosiens hautement échauffés par le jus de la vigne, mais en plus les sus-mentionnés cerveaux n'étaient pas plus avancés quand il nous expliquait la solution !

Échauffez-vous ou mettez-vous en bouche sur le site du typographe-calligraphe-dessinateur qui donne quelques exemples, avant de vous précipiter chez votre libraire préféré !

>[Le roi Pépin]

[Art Dico] L'actualité calligraphique chargée de ce début d'automne m'a empêché de vous parler d'une exposition fort intéressante qui avait ravi de nombreux lursiens lorsqu'elle nous fût présentée lors de la session 2007. Mais « Art Dico » a tout d'abord été un livre qui allait faire beaucoup parler de lui puisqu'il s'intéressait au domaine, a priori fort austère, des iconophores c'est à dire des objets figurés en tête de chapitre des dictionnaires et qui référencent la lettre à laquelle le chapitre est consacré. Et c'est là que Thora van Male a réussi un pari difficile, c'est de faire sortir ce domaine ultra-sérieux de son érudition aride pour lui apporter ce côté ludique que l'on retrouve dans son livre. Car oui, quelle idée géniale ou saugrenue a germé dans l'esprit de l'illustrateur quand il a dessiné ces carafes à vin pour la lettre E ? Ou ces angelots pour la lettre Q ?

Retrouvez les originaux de ces documents et de ces objets dans l'exposition « Art Dico » sur le site qui lui est consacré, mais aussi dans la vraie vie pour une exposition animée par Thora van Male à la Bibliothèque Municipale de Grenoble. Essayez absolument de suivre une visite guidée par l'auteur, véritable puits de science et d'érudition, mais aussi d'humour, toujours à l'affut d'une idée nouvelle trouvée par son public, et rebondissant sur toutes les remarques en puisant dans les nombreuses interprétations qu'elle a recueilli.

>[Robert Legros]

[David Lozach] Au cas où vous n'auriez jamais visité la rubrique >[Stages] du site de Graphos, je vous informe que nous recevons David Lozach pour notre dernier stage Graphos de l'année, qui aura lieu le 14 décembre. Pour l'avoir rencontré à Lurs il y a quelques années (c'est mon côté groupie), je peux vous assurer que c'est un garçon extrêmement sympathique qui a beaucoup de choses à dire (et à montrer) sur la calligraphie contemporaine, et le fait qu'il associe un côté graphiste à son côté calligraphe rend ses propos particulièrement pertinents. Pour avoir dans ma (vaste) bibliothèque la totalité de son œuvre parue (c'est mon côté collector), je ne puis que vous enjoindre à venir pour apprécier par vous même toute l'étendue de ses talents. Depuis ses parfaites gestuelles du « Dictionnaire du Diable » jusqu'à ses interprétations modernes des runes dans « Yggdrasil » en passant par son « Silence des Aigles », ses travaux couvrent tout le spectre de la calligraphie, de l'historicité scandinave (mais teintée d'interprétation moderne) à la gestuelle contemporaine (mais sans oublier la tradition des lettres). Bref, nous allons nous régaler...

Il se dit, dans les réseaux de calligraphes les plus sélect et les plus confidentiels, qu'il reste encore quelques places pour ce stage, alors n'attendez plus, inscrivez-vous au plus vite !

>[Pierre de Rök]

[L'image en fête] Si vous avez eu l'occasion d'effectuer, comme les participants au voyage d'étude Graphos de l'été dernier, une visite au musée de l'Imprimerie de Lyon (et ce n'est pas la seule spécialité lyonnaise que nous ayons goûtée lors de ce mémorable voyage d'études), vous serez heureux sans doute d'avoir un prétexte pour y retourner, tant la multitude des merveilles exposées ne peut être totalement appréciée en une seule visite. Et le prétexte est tout trouvé : à partir du 28 novembre prochain, quatre nouvelles salles seront ouvertes à la visite, et elles vous proposeront de retracer l'histoire de l'image imprimée, de Gutenberg à nos jours. Et il est vrai que si l'écriture typographiée a fait l'objet de nombreux ouvrages tous plus érudits les uns que les autres, les études sur la reproduction de l'image se sont pratiquement toujours cantonnées à une énumération plus ou moins précise des différentes techniques, sans doute en considérant que ce domaine fait partie des beaux arts et non pas de l'imprimerie.

A l'occasion de l'ouverture de ces nouvelles salles, de nombreuses manifestations seront dédiées à ce nouveau parcours, dont des conférences, des ateliers enfants et adultes et même (géniale idée) des « Midis du Musée » qui permettent aux personnes laborieuses de prendre le temps de se cultiver durant la pause de midi (voir sur leur site). Bien entendu, il est également possible d'assister à des visites guidées pour avoir plus de détails sur la collection permanente, ancienne ou nouvelle (et les participants au voyage d'étude de Graphos ont pu apprécier la très grande qualité des guides du musée !).

>[Jo le Trembleur]

>[PS mais non pas Reims, Post Scriptum !] : hélas, le voyage d'étude de Graphos de l'été prochain ne nous ramènera pas dans la Capitale des Gaules, mais la calligraphie, la typographie et la gastronomie n'en seront pas moins au rendez-vous !

>[PS2 mais non pas Sony, Post Scriptum bis !] : le livre (magnifique) de Massimo Polello sur le Traité de la Peinture de Léonard de Vinci aux éditions alternatives est sorti ! Et voici justement que Noël approche.

[Massimo Polello] Si vous êtes attentifs aux rumeurs qui parcourent le microcosme de la calligraphie telles une nuée d'étourneaux passant de platane en platane sur le Cours Mirabeau (sans le guano ?), vous aurez noté qu'un nom revient très souvent ces derniers temps... En effet, même s'il ne présente aucune motion au congrès de Reims, même s'il n'a pas été élu président des Etats-Unis, et même s'il n'est pour rien dans la crise financière actuelle, on parle quand même de Massimo Polello comme étant à l'origine d'un des plus beau site sur la calligraphie que l'on puisse trouver sur internet (à part ceux de Graphos, bien sûr). Rassurez-vous, même si Massimo est italien, les images et les vidéos de son site sont tellement belles qu'aucune connaissance de la langue de Dante n'est nécessaire pour apprécier la visite. Un peu d'astuce philologique et quelques retours du refoulé d'une éducation latine sommaire vous suffiront pour comprendre ce qui est dit aux rares endroits où le texte est réellement nécessaire en complément à l'image.

Que dire de ses travaux ? On y trouve une fusion de la stabilité et de l'historicité de l'écriture mais contrecarrée par une dynamique toute contemporaine et un vrai style personnel. J'admire en particulier le fait que, comme tout calligraphe de grand talent, le noir de l'encre et le blanc du papier lui sont suffisants pour démontrer toute l'étendue de ses qualités et la perfection de ses gestes. Que dire alors quand il rajoute de la couleur et de la texture, ou quand on peut en saisir le mouvement comme dans ses vidéos sur l'écriture de Léonard de Vinci ou les Lettres de Mantegna ! Et un petit tour sur sa page calendrier peut nous laisser augurer que nous n'avons pas fini d'entendre parler de Massimo Polello...

>[Riton la Balance]

[Méprise] Mon cher MadMacs, merci pour la lecture de ce post ! Un vrai régal que ce blog-de-graphos, d’y découvrir de telles perles… Un mot cependant  concernant votre citation : « se dire nul en français n'ayant jamais lu un seul classique et faisant dix fautes d'orthographe par phrase vous ravale immédiatement au rang de plouc indigne du moindre intérêt. » Je ne suis pas persuadé que dans notre époque d’aculturisme forcené, notre chef de l’état, Nicolas Sarkozy, dont je voudrais rappeler ici la formule d’anthologie : « Dans la fonction publique, il faut en finir avec la pression des concours et des examens. L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle ! En tout cas, je l’ai lu il y a tellement longtemps qu’il y a de fortes chances que j’aie raté l’examen ! » soit dans le droit fil de votre démonstration… Après tout comme le sous-entend, à sa manière, notre président bling-bling, la nullité en mathématiques évoquée dans votre envoi du 8/11 n’est absolument pas antinomique avec un analphabétisme culturel, littéraire et/ou orthographique… Sarkozy qui doit penser sans doute, comme bien de ses compatriotes, que l’amie de Barbie, la Princesse de Clèves, fait ses courses sur le rocher de Monaco…

>[Robert Lepetit]

[Eric Duyckaerts] Tout humain ayant accédé à un minimum d'éducation s'est trouvé un jour confronté aux mathématiques. Qu'elles soient du niveau du comptage des pommes ou du niveau de la théorie ensembliste de Bourbaki, chacun de nous y est passé. Et les souvenirs qu'on en garde sont parfois douloureux. Il est par ailleurs intéressant de noter qu'en société, se dire « nul en mathématique au point de ne pas savoir appliquer une règle de trois ni ce qu'est un triangle équilatéral » est considéré comme quasiment normal et pour tout dire, presque de bon goût, alors que se dire « nul en français n'ayant jamis lu un seul classique et faisant dix fautes d'orthographe par phrase » vous ravale immédiatement au rang de plouc indigne du moindre intérêt. Qu'en diraient les penseurs grecs de l'antiquité qui mettaient la philosophie et les mathématiques sur un plan d'égalité ?

Pour réconcilier les plus réticents d'entre vous avec les mathématiques, un artiste contemporain absolument exceptionnel vous propose une série de vidéo de « conférences » qui combinent logique formelle, typographie, archéologie ou paléontologie et bien entendu une forte dose d'humour (au second degré) indispensable à toute pratique artistique digne de ce nom. Eric Duyckaerts vous offre un cours absolument stupéfiant sur la « barre de Scheffer » totalement impossible à décrire tant sont entremêlés la totale véracité du fond de ses propos et la totale loufoquerie de la forme de ceux-ci, le tout agrémenté d'une bonne dose de philosophie au second degré. Vous découvrirez également sur cette page d'autres vidéo du même tonneau qui valent toutes leur pesant de formules trigonométriques. Alors c'est pas beau les maths ?

>[Madmacs]

[Avalanche] Avalanche d'expositions en ce début de novembre ! Si vous pensiez pouvoir passer le week-end prochain à fêter la victoire de Barack Obama à grandes lampées de bourbon du Tenessee ou de bière Budweiser, sachez que vous manquerez une rare conjonction calligraphico-planétaire, car :

• Michel D'anastasio expose sur le thème de la lettre hébraïque (voir ici) et ce qu'il nous donne à voir sur son site est tout à fait alléchant par le ton très contemporain qu'il apporte à cette lettre souvent uniquement traitée dans le style de la tradition.

• Christine Leroy expose ses « Pages » à « La Coopérative », collages, textures, matières et bien entendu lettres sont au rendez-vous avec le jaillissement de créativité qu'on lui connaît.

• Benedicte Gérin nous propose pour quelques secondes encore sa nouvelle exposition « Tant qu'il y aura des icebergs » sur son site et permet ainsi aux internautes du monde entier d'apprécier des travaux que seul un microcosme privilégié de parisiens avait eu la chance de pouvoir admirer… Allez-y vite avant la fermeture !

• et enfin, plus près de chez nous (enfin, du siège social de Graphos), Jean-Hugues Poirette expose à Rians du 4 au 30 novembre prochain ses travaux dont la technique semble très innovante, et vous pourrez en profiter, en sortant de son expostion des merveilles plein les yeux, pour visiter cette magnifique partie du Var bien moins peuplée que le bord de mer.

Bon week-end !

>[Jack Daniels]

[Blog-Notes de Thot n°13] Chers amis gagnants ou perdants dans la tourmente financière mondialisée, le treizième numéro du Blog-Notes de Thot est paru avec quatre jours d'avance ! Ce clic malencontreux a coûté à son auteur une bouteille de Gewurtztraminer à amener lors du stage du 14 décembre prochain qui aura comme invité David Lozach en chair, en os et en Brause ! Qu'on se le dise et qu'on s'inscrive, que ce soit pour le Gewurtz' ou pour David (en vérité je vous le prédis, les moments que nous passerons avec David seront bien plus exceptionnels que le meilleur des Gewurtz'...)

Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, un nouvel article dans la rubrique //Livres et Pratiques dans lequel vous est présenté un film sur la taille du calame par Hassan Massoudi. Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir les nouveaux ouvrages de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa. Mais la rumeur court d'une prochaine nouveauté sur le net, je n'en dis pas plus…

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de fin d'année 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]), dont la venue exceptionnelle de David Lozach le 14 décembre ! Le 24 décembre, une autre personnalité se déplacera également parmi nous mais elle le fait tous les ans et en plus elle est totalement ignare en calligraphie...

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[Numérik Paintings] Fragments d’images recomposés - à sens unique - pour donner à voir d’autres frontières à des géographies imaginaires, une autre nature des choses, signifiée dans un au-delà à venir ; les compositions numériques de Thierry Emmanuel Garnier sont réalisées sur palette graphique à partir de photographies détournées, de peintures volées, de calligraphies signées à la plume d’oiseau … : coupées, collées, raboutées, déstructurées puis démythifiées, et enfin remises en forme - autrement - dans un nouvel univers d’auteur, poétique et post-moderne, à la manière des collagistes du XIXe siècle. L'ordinateur, au service de la main et de l’imaginaire, est un outil incomparable qui permet par ses incroyables combinaisons tous les collages possibles, toutes les rencontres imaginables… A la fois images, mais aussi signes, sens, textes et découvertes, les compositions numériques de TEG, ne peuvent laisser insensible car elles sont la représentation picturale d’un nouveau territoire plastique contemporain, marqué par les techniques les plus modernes au service d’une magie sensible et prophétique.

>[Michel Crozet]

Mnemosis - Les calligraphies de l’Oubli - Vernissage & Coup de bleu ce soir, sur la Planète Mars-Eye, à 18 heures… ! EXPO >[Thierry E Garnier] Exposition de Calligraphies & Numérik paintings - Galerie L’Eclat de Verre – Marseille 229, Avenue Prado, 13008 Marseille - 04 91 78 10 00

[Web without words] Un fidèle lecteur du BdG nous propose un site unique par sa démarche. Alors que vos yeux sont actuellement en train de lire cet article, les lettres qui constituent tous les textes de cette page brouillent votre perception et vous empêchent d'en intégrer la structure à haut niveau et d'en distinguer (consciemment) la construction. Un site tout récent, webwithoutwords (« le web sans les mots ») se propose de décortiquer pour vous la structure des pages les plus parcourues du réseau planétaire. Yahoo et Google font bien entendu partie des premiers lauréats à cette dissection. La méthode est simple : remplacer tous les blocs de texte par des blocs rectangulaires. Le résultat est vraiment sympathique et intéressant.

Mais là où commence la rigolade c'est que l'interface du site est elle aussi sur ce principe : on arrive sur une page ne contenant que des blocs indistincts et il faut promener la souris au dessus de chaque rectangle pour en faire apparaître le texte ! Et ce n'est que si vous vous prêtez à ce petit jeu que vous pourrez découvrir toutes les ressources de ce site étonnant autant par sa conception technique que par sa réussite graphique. Un beau travail à suivre !

>[      ]

PS : sur un tout autre sujet Salman Rushdie était à Aix le week-end dernier; si vous avez l'occasion d'aller le rencontrer lors d'une de ses conférences, n'hésitez pas. C'est un grand grand bonhomme, suprêmement intelligent mais restant clair dans ses propos, plein d'humour malgré ses aventures, d'un rare optimisme dans ce monde où râler est devenu un sport international et en tout cas un des derniers réels conteurs de ce XXIe siècle, dans la plus pure tradition des mille et une nuits.

[Issey Miyake] Pour les cinéphiles, le nom d'Issey Miyake est associé à une série de publicité pour des parfums ultra-esthétisantes dans lesquelles la simplicité de l'image cache une profonde sophistication de la construction graphique et de la mise en couleurs. Nul doute que de pléthoriques équipes de programmeurs et de graphistes accomplissent des miracles sur leurs stations de vidéo numérique pour obtenir la perfection de ce résultat.

Mais si Issey Miyake a bien entendu su porter son souci d'esthétique graphique sur son site (Flash obligatoire, bien sûr), il a également réalisé un autre site sur lequel il utilise la lettre informatique la plus basique et la plus neutre pour obtenir un jaillissement de mouvements et d'effets tellement ahurissants que je ne peux que vous inviter à le parcourir (cliquez sur Women 2007). Les caractères informatiques les plus anciens, pixellisés et à chasse fixe forment une grille sur laquelle des photos se révèlent (ou ne se révèlent pas d'ailleurs) le tout en noir et blanc, bien loin de la richesse graphique luxuriante de ses publicités cinématographiques et de son site principal. Reprenant les principes de l'« art ASCII », il les enrichit du mouvement et de la dynamique des transitions les plus invraisemblables (ainsi que de vraies photos bien sûr) pour obtenir un contraste maximum entre le minimalisme de ces écrans noir et blanc et la luxuriance des modèles et des robes. Belle réussite !

>[M/-\DM/-\CS]

[Les Zapfs ont 90 ans !] Linotype, la firme bien connue pour ses multiples contributions à l'art de la typographie nous rappelle que nous fêtons cette année les quatre-vingt dix ans de Herman Zapf et de sa femme Gudrun Zapf von Hesse (moins connue mais tout aussi talentueuse) !

A cette occasion, vous pouvez découvrir sur le site de Linotype toute une série de leurs travaux plus ou moins connus depuis les (sublimes) polices Optima, Palatino,... classiques, jusqu'à leurs déclinaisons et ré-interprétations modernes (encore plus sublimes). Vous pouvez également voir un extrait (hélas) d'une vidéo montrant Herman en train de calligraphier sur papier (comme cela a l'air facile quand on le voit faire ces superbes petits empattements sur ces lettres incises) ou sur verre (et à l'envers, en plus !). Calligraphes du XXIe siècle, prenez-en de la graine, vous n'en verrez pas beaucoup manier la plume avec une telle dextérité.

En naviguant un peu plus avant vous trouverez une interview d'Herman (« 70 ans chez Linotype, c'est long, normalement personne ne devrait rester aussi longtemps dans la même entreprise ») et il vous est même proposé de composer vous même un petit message que Linotype se chargera de remettre à ce couple hors du commun.

Publicité pour Linotype mise à part, les Zapfs sont sans aucun doute les personnes ayant le plus contribué à un rayonnement de la calligraphie et de la typographie européenne de qualité au vingtième siècle, en montrant notamment tout ce que le geste calligraphique pouvait apporter au dessin statique des caractères typographiques (et réciproquement) et quand on voit la virtuosité avec laquelle Herman tient la plume, on comprend pourquoi.

Un bon 90e anniversaire aux Zapfs et souhaitons leur encore de nombreuses réussites !

>[Un p'tit beur des Touillous]

[2000 ans d'histoire] Une lectrice fidèle du BdG (et grande spécialiste de Peter Greenaway) nous écrit depuis la Belle Province pour nous signaler en toute urgence que France Inter diffusera demain, 15 octobre, une émission sur le thème des origines de l'écriture à 13h30 dans le cadre de sa série « 2000 ans d'histoire ». Vous aurez la joie d'entendre la voix d'Anne-Marie Christin dont vous avez sans doute eu déjà l'occasion de feuilleter ou mieux de lire de bout en bout le passionnant ouvrage « Histoire de l'Écriture » paru chez Flammarion en 2001. On peut se demander comment l'origine de l'écriture pourra tenir dans le cadre des 2000 ans d'histoire sachant que les traces les plus anciennes datent de plus de cinq millénaires en Mésopotamie mais gageons qu'Anne-Marie Christin saura remttre cette longue évolution dans la perspective qu'elle mérite.

Si vous n'avez pas pu écouter cette émission en direct, vous pouvez la « podcaster » sur le site de France Inter et ainsi la récupérer sur votre ordinateur ou votre balladeur pendant encore une petite semaine, afin de pouvroi tranquillement l'écouter au calme, bien installé(e) dans votre fauteuil club préféré, n'étant entouré que d'un profond silence agrémenté du seul bruit des glaçons titant dans votre verre de Cragganmore (sans eau, s'il vous plait). Et grâce aux miracles de la technologie moderne (et post-moderne) des radios sur Internet, cette émission peut aussi être écoutée dans le monde entier, même depuis les confins glacés du Québec, enfin si les loups ne hurlent pas trop fort au dehors et que le bocal de sirop d'érable ne se renverse pas sur le cavier de l'ordinateur. Qu'on se le dise, tabernacle (quelle belle accumulation de clichés !)

>[Jack Quarter]

[Bénédicte Gérin expose en ligne] Constatant comme vous que la France est un vaste pays, dont les bizarreries des horaires de la SNCF nous obligent parfois à ne sillonner qu'à la vitesse d'un escargot asthmatique, et ne désirant pas ajouter trop de CO2 à la campagne environnante tant on nous rebat les oreilles que cela nous mène lentement vers la sudation générale (pour les uns) ou la glaciation universelle (pour les autres), je peste souvent in petto à l'annonce de telle ou telle expositionde calligraphie (cf ces derniers jours) située l'une en Seine Maritime, l'autre en région parisienne, ou encore au fin fond du Limousin (dont l'absence de desserte par les transports en commun aurait donné naissance au terme limoger, c'est inexact mais c'est tellement joli), bref en des lieux tellement éloignés qu'il n'y a aucune chance d'en appercevoir un jour le moindre centimètre carré.

Bénédicte Gérin, dont nous suivons les travaux de très près sur le BdG, a décidé d'apporter sa pierre à l'édifice de la réduction des émissions de gaz à effet de serre en nous proposant un site dédié à une exposition en ligne qui nous permettra de découvrir de nouvelles calligraphies toutes les trois semaines (périodicité très ambitieuse qui donne lieu, n'en doutez pas, à une énorme charge de travail !) Jettez-donc un coup d'œil sur ces superbes travaux, mis en ligne de manière irréprochable, sans dépenser un gramme de CO2 depuis où que vous soyez dans le monde (car le BdG a des lecteurs dans le monde entier, savez-vous ?), ma trop grande indolence à vous informer vous a déjà presque fait rater la première exposition !!!

>[Louis Loyzeau de la Campagne]

[Expo & débat] Que ceux qui sont coincés dans la virtualité de la planète finance, ceux pour qui n'existe que l'info à la minute avec les cotes boursières en bas d'écran, ceux pour qui la différence entre un euro ou un million d'euro n'est que la présence ou l'absence de zéros supplémentaires sur un écran, à tous ceux-là, je dis souvenez-vous que la vraie vie finit toujours par vous rattraper. Alors le week-end prochain, plutôt que de suivre fébrilement les indices Mickey, caque ou stocks, sortez de chez vous et appréciez les innombrables manifestations organisées pour « Lire en fête » !

Et donc si vous êtes proches de Rouen, ne manquez pas de produire quelques grammes de CO2 pour aller voir une exposition d'exception : la Fête des Lettres à Bois Guillaume, 8 calligraphes (et des meilleurs) exposent à la Chapelle du Carmel de Bois Guillaume (76) du 10 au 19 octobre. Je cite les noms pour vous faire saliver les yeux (bizarrerie anatomique) : Julien Chazal, Vincent Geneslay, Guy Mocquet, Abdul Rahman Nassib, Véronique Sabard, Nora Schwartz, Edwige Timmerman et Laurent Tripoteaud. Normalement, si les théories de Pavlov sont correctes, vous devriez en avoir rempli une bassine. Nous vous avons parlé de la plupart d'entre eux, googlez-les si vous voulez en savoir plus mais laissez-moi vous dire que c'est le gratin de la crème (bizarrerie gastronomique). Des initiations et divers événements accompagnent cette exposition et permettront au public de prendre contact avec la pratique calligraphique.

D'autre part, si vous êtes plutôt dans la région de Bourg-en-Bresse, sachez qu'Henri Mérou participera à un  un débat sur sujet dont on sait qu'il lui tient à coeur : « Quel avenir pour l’écriture cursive à l’école ? » Ayant personnellement des enfants en âge scolaire et voyant la façon dont l'écriture leur est enseignée (et les résultats auquel cet enseignement aboutit), je peux vous garantir que le sujet est d'actualité et que la question est d'importance !

>[Ivan Petrovitch Bocuse]

Mercredi 22 octobre 2008 de 14h à 17h
Conférence-Débat 
« Quel avenir pour l’écriture cursive à l’école ? »
A la MJC de Bourg-en-Bresse
21A allée de Challes - Tel : 04 74 23 27 44

[Natcalli] Lors du dernier envoi de la Lettre de Thot, une abonnée en détresse s'est adressée à moi pour que je l'aide à retrouver un article sur notre site, site dans lequel la navigation manque parfois de clarté, je l'avoue, étant donnée la somme de contenu qu'il propose au bout de six années d'existence. N'écoutant que mon courage et ne rechignant pas à enfourcher mon destrier (aux armes de la pomme) pour venir en aide à une dame en détresse, je lui fis parvenir les informations propres à la sauver du chaos rampant informatique. Ses remerciements ne tardèrent pas, et je me préparais à une bonne séance d'auto-congratulation à pas cher, quand j'avisais que sa signature comportait l'adresse d'un site web... Je cliquais machinalement...

Le propre d'internet est de faire communiquer une foule de gens aussi divers que dissemblables. Ainsi, il m'est déjà arrivé plusieurs fois de recevoir des mails de personnalités connues dont je découvre qu'elles lisent le BdG ou bien qu'elles sont abonnées à la Lettre de Thot. Ce fut le cas là encore car Nathalie Tousnakhoff, puisqu'il s'agit d'elle, en plus d'être une abonnée à la Lettre de Thot est également calligraphe, illustratrice et graphiste professionnelle et je suis sûr que vous avez déjà vu ses travaux sans le savoir à l'occasion d'un passage chez votre (vos) libraire(s) préféré(s) ou dans telle ou telle campagne publicitaire...

Découvrez donc son site et son blog, qui propose de nombreux travaux de grande qualité dont certains sont intégrés à notre vie de tous les jours et contribuent ainsi à faire sortir la calligraphie des expositions destinées aux cercle restreint du microcosme. Je trouve intéressant de découvrir que l'on peut denos jours extraire la calligraphie de son ghetto culturel et lui faire envahir notre espace visuel quotidien, comme d'autres l'avaient déjà montré (cf BdG du 17 avril dernier). Comme quoi, on est toujours récompensé de sauver des dames en détresse !

>[Galahad du Lac]

[Lettre de Thot n°56] Chers amis de la calligraphie de lumière, la Lettre de Thot n°56 datée du premier octobre est parue ! Vous y trouverez pour la partie Graphos un nouveau webzine, particulièrement lumineux :

• C’est la Rentrée – Graphos
• Paris by Light – Marko 93
• La signopaginophilie ? – TEG
• Le plancher de Jeannot – Encre & Lumière

(et je vous incite fortement à voir la video absolument sublime de Marko 93, c'est totalement grandiose)

et pour la partie Arcadia :

• Hergé de profil – Bertrand Portevin
• Le testament du duc d’Enghien – A Fagioli
• Elyan Cohin de Condé – Michel Moutet
• Dites 33 ! – Arcadia

Bonne lecture à tous et n'oubliez pas de vous inscrire pour (entre autres !) le stage de fin d'année avec David Lozach sur le thème des « Signes Imaginaires » qui promet de valoir son pesant de MBM !

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[Calligraphie sur vêtements] Une fois de plus, le douloureux dilemme de la publicité nous déchire. Car, sur le BdG, nous ne faisons pas de publicité pour des produits commerciaux. C'est un principe et nous nous y tenons. Sauf que des fois... des fois... sauf quand vraiment... vraiment... il s'agit de parler de produits d'exception ou d'idées absolument originales. Cela nous est arrivé juste une fois ou l'autre, sans qu'un déluge de mails de protestation de la part de nos lecteurs ne vienne nous en dissuader. Bref, vous voici avertis : si vos principes à vous excluent toute information des produits non gratuits, sautez cet article.

Une fois de temps en temps, le petit monde des stages de calligraphie est interpellé par une idée de thème de stage vraiment originale. Chez Graphos, chaque année, nous essayons de trouver des sujets que personne d'autre n'a abordé. Cette année, par exemple, le stage sur les micro-écritures est une première mondiale (enfin, à notre connaissance). Eh bien, nous ne sommes pas les seuls à chercher (et à trouver) des idées originales : les 3, 4 et 5 octobre prochains se tiendra à Villeneuve d'Ascq un stage de calligraphie sur vêtements ! Oui, au lieu d'utiliser le classique support papier ou le moins courant parchemin, Christine Depuidt de l'association Graphein vous propose de calligraphier sur du tissu ! J'imagine bien que sont exclus tous les instruments habituels, depuis la Brause jusqu'à l'Automatic Pen... Alors reste le pinceau ? la pipette ? la cagette ? ou pourquoi pas le pinceau de bambou écrasé ou le pochoir et l'aérographe ? On imagine sans difficulté toutes les ouvertures que peut offrir un tel support (qui ne supporte absolument pas le tanqué de plume, bien sûr) mais surtout la fierté de porter sur soi le résultat de son travail, si tant est qu'il soit réussi ! J'imagine également qu'il faudra une bonne dose de lessive pour faire disparaître les traits mous ou les paraphes à la mode spaghetti, mais que ne ferait-on pas pour exhiber la gestuelle parfaite aux yeux de tous ses ami(e)s ébahis d'admiration ?

>[Basile Bouchon]

Pour toute information, vous pouvez contacter Christine Depuidt au 06 19 33 28 85 ou par e-mail : contact@graphein.org ou sur le site de « La Ferme d'en Haut ».

[Le dieu Nexion] Ça y’est… Le Blog de Graphos, toujours aussi irrésistible, sacrifie lui aussi au Dieu con Nexion ! Il paraîtrait que Paris Hilton cherche un nouvel petit ami… (Si vous vous sentez l’âme d’un héros) - Que Platini serait gay (Ah bon ?), que Alice va gagner la Star Academy 2009 cette année (ça c’est un scoop), que Rachida Dati et Nicolas Sarkozy… (T’es sûr ?), que Laure Manaudou va se remettre avec Philippe Lucas (Yes !)… Bien sûr… et nous nous en excusons par avance auprès de l’éventuel lecteur-surfer qui aurait par un curieux hasard tapé sur un moteur de recherche les mots-clés : Paris Hilton - Platini gay - Alice Star Academy 2008, Laure Manaudou ou encore Rachida Dati et Nicolas Sarkozy – et qui se retrouverait sur notre Blog consacré à l’écriture sous toutes ses formes, la chose imprimée, la lettre numérique et informatique… ledit lecteur serait parfaitement en droit de s’étonner de retrouver parmi toutes ces authentiques sources érudites et scripturaires de références les noms de : Paris Hilton - Platini gay - Alice Star Academy – Laure Manaudou, Rachida Dati et Nicolas Sarkozy, et serait en droit légitime – tout à fait - de se poser la question : mais qu’est-ce donc ce titre racoleur au possible tout droit sorti d’un quelconque blog de caniveau ? Et quelle mouche a donc piqué la rédaction du Blog de Graphos pour se fourvoyer dans une telle pétaudière à ragots… Un sacré foutage de gueule, chère madame ! C’est qu’il faut bien le reconnaître, si nous voulons pointer du doigt les effets pervers de la Blogosphère et des moteurs de recherches afférents, telle la fameuse mouche dont nous parlions à l’instant, certains mots-clé ont un pouvoir d’attraction irrésistible qui ont sans doute amené certains internautes jusqu’au Blog de Graphos… dans le secret espoir d’en savoir plus sur les news people et les vies privées de Paris Hilton, Michel Platini, Alice de la Star Academy 2008, Laure Manaudou, Rachida Dati ou encore de notre bon président Sarkozy marié à la chanteuse Carla Bruni, dont on ne parlera pas ici… (Pas plus que de Cécilia Sarkozy…). Enfin voilà qui est dit ! Pour notre part nous retournons à nos moutons… - qui ne sont pas ceux de Panurge - pour continuer nos chroniques poético-scripto-calli-typographiques, sans pour autant truffer nos textes de liens externes surabondants et de mots clés racoleurs afin d’être bien référencé dans les moteurs de recherche, ce qui disons-le tout Net, n’est absolument pas le genre de la maison. A bon entendeur… Voici ! (http://www.voici.fr/)

>[André Bloggo]

[Ornements] Il vous est déjà sûrement arrivé de vouloir orner une splendide calligraphie de petits graphismes légers mais néanmoins de bon goût, sans vouloir forcément toujours revenir aux sempiternelles enluminures ou ornements gothiques qui, s'ils sont parfaitement adaptés à une calligraphie cent pour cent historique, sont absolument hors de propos pour une belle gestuelle ou une écriture inspirée d'Arthur Baker, comme le stage de dimanche dernier chez Graphos nous proposait d'étudier. Que faire ? Se lancer dans des paraphes dont le moindre « tanqué de plume » risque de réduire à néant tous vos efforts précédents ? Sortir une petite illustration mièvre à laquelle votre (tentative de) reproduction fera perdre sont côté élégant pour la faire rentrer dans la catégorie des « petits mickeys® » ?

Je vous propose de vous rendre sur Passe-Partout, un site qui a pour but de fichier, estampiller, enregistrer, classer puis déclasser et numéroter (ça vous rappelle quelque chose, ma chère Edvige ?) toutes les vignettes et autres ornements typographiques ou gravures issus d'une partie de l'immense fonds des livres parus ces cinq derniers siècles. Vous y trouverez tout ce que les graveurs les plus illustres ont pu faire jaillir de leur imagination, depuis le délicat visage d'angelot à la Pierre-Simon Fournier jusqu'au classique pampre de vigne. Il ne vous reste plus qu'à en tirer une version calligraphique qui tienne la route et voilà ! Votre travail d'écriture est devenu un travail graphique à part entière ! Et merci qui ?

>[Sylvie Auriol]

PS : si vous ne trouvez pas votre bonheur dans les innombrables extraits de Passe-Partout, allez voir sur les liens proposés, vous en trouverez des milliers d'autres !

[Bopano] Un gentil et fort fidèle lecteur du BdG nous signale une initiative intéressante qui réunit tout à la fois une idée originale et une importante dose d'humour. Il s'agit d'un projet collaboratif consistant à réunir les créations d'artistes du monde entier sur le thème du panneau routier à contenu graphique inhabituel (si vous voyez ce que je veux dire), à les utiliser pour créer des panneaux réels et à les placer dans les rues de Lyon pour transformer la ville en une immense galerie sans murs et à ciel ouvert.

Comme le mentionne le résumé du projet, les panneaux rouges et blancs ressemblent suffisamment aux panneaux officiels européens pour qu'on puisse ne pas se rendre compte de leur étrangeté au premier abord  mais ils sont également suffisamment étranges a posteriori pour interpeller le passant (ou le conducteur) et le faire réfléchir. On nous précise également que la loi française interdit de placer de « faux panneaux » et qu'il faut donc que les panneaux fictifs ne ressemblent pas trop à de vrais panneaux non plus.

N'hésitez pas à visiter le site consacré à ce projet (que les lyonnais ont sans doute pu apercevoir dans leur vraie vie), il comporte de nombreuses photos des panneaux réalisés dans l'environnement urbain réel où ils ont été placés. Le projet en est déjà à sa deuxième édition et force est de constater que les thèmes de ces panneaux et leur graphisme restent formidablement divers, n'hésitant pas à aller aux limites de l'humour, de la dérision et même du mauvais goût. Heureux lyonnais !

>[J.-Omer Martineau]

[ABC3D] La calligraphie est un art du trait dont les travaux traditionnels sont tout ce qu'il y a de plus statiques et ne permettent l'expression d'aucun mouvement physique. Parfois un délicat effet nacré fait jouer la lumière sur une encre à la composition alambiquée et donne l'impression d'un mouvement, parfois un trait incorpore une telle tension que l'on a l'impression qu'il bouge d'instant en instant. Mais illusions que tout cela : un trait tracé est un trait tracé qui (heureusement) garde sa place.

Pour les audacieux chercheurs qui pourraient trouver cette limitation un peu trop restrictive, un livre américain vient nous fournir un embryon de solution. Sur le thème actuel des livres en trois dimensions dont les pages déploient diverses figures en volume lorsqu'on les ouvre, ABC3D nous offre un abécédaire dont chaque lettre s'anime ou mène à la suivante par une transition de forme ou de volume. Mais loin de se limiter à une série de pliages auto-déployants, elle incorpore aussi calques, reflets et autres astuces toutes plus créatives les unes que les autres pour faire passer d'une forme à l'autre. Les décrire toutes est impossible par des mots, je vous propose de passer quelques instants de pure jubilation à visionner une petite vidéo youtubesque qui vous démontrera par le menu ce que son artiste d'auteur a pu inventer pour incorporer du mouvement dans ce qui aurait pu rester la page plate et statique d'un livre.

À quand les calligraphies mobiles ?

>[Robert Brown]

PS : le livre sera bien sûr en vente chez votre libraire favori, humain ou virtuel, au cours du mois d'octobre.

[DGLP 1.0] Vous avez tous pu admirer les travaux mi-calligraphies mi-peintures de Philippe Laurent dans la somptueuse galerie du magnifique site de Thot Graphos où nous lui avions consacré une exposition au cours de l'année 2007. Si vous avez apprécié ces travaux (et comment pourrait-il en être autrement vu la pertinence du choix des exposants opérée par notre sagace et néanmoins bien informé sélectionneur ?), vous allez pouvoir en avoir un idée encore plus pertinente (malgré la haute qualité technique et la puissance des moyens mis en œuvre pour la galerie par notre webmaster qui utilise l'ordinateur tel Myamoto Musashi son sabre Hattori Hanzo) en vous rendant du 27 septembre au 11 octobre 2008 à l'exposition DGLP 1.0 qui se tiendra à l'Espace ADAT à Paris (eh oui, encore tout pour eux !). Cette exposition vous propose les travaux de Georges Dumas et de Philippe Laurent dont vous pouvez avoir un aperçu numérique et néanmoins internetesque sur le site dédié à cette exposition. La galerie nous fait saliver d'avance sur la qualité de ce qui nous sera présenté mais la rubrique liens vous permet aussi de vous rendre sur les sites personnels des deux exposants qui regorgent de merveilles.

DGLP 1.0
Exposition du 27 septembre au 11 octobre 2008
Georges Dumas et Philippe Laurent
Vernissage mercredi 1er octobre à 19h00 
à l'Espace ADAT
10 rue Bréguet (1er étage)
Paris 11ème - (M° Bréguet Sabin)

>[Takezo Shinmen]

[typographies.fr] Autre découverte de cette semaine lursienne, de jeunes créateurs de caractères continuent de perpétuer ce métier vieux de cinq siècles, et ils le font avec un réel talent que ne renieraient par leurs illustres aînés (pas de noms svp).

Ainsi les créations de Jonathan Perez et Laurent Bourcellier conservent ce haut degré de qualité malgré la difficulté d'intégrer une écriture vieille de plusieurs millénaires, le copte, ou d'oser se frotter aux innombrables créations de ces cinq siècles derniers pour les caractères latins. Ils ont donc su mijoter leur propre mélange de tradition et de créativité en gardant ce qu'il y a de meilleur dans ces formes imposées tout en apportant leur touche personnelle et une réelle fraîcheur graphique.

Calligraphes, admirez la dynamique et l'énergie de la Copte Scripte ! Imprégnez-vous de Joos, qui conserve encore une forte réminiscence de la lettre manuscrite originelle, inspirez-vous de ses nombreuses ligatures !

Et ne manquez pas de visiter régulièrement leur site, typographies.fr pour vous tenir au courant de tout ce qu'ils vont nous concocter.

>[Henri Van den Keere]

[Velvetyne] Me remettant à peine d'une semaine lursienne qui en a mis plein les yeux à tous les participants, et donc à moi-même, je me dois de vous informer de l'existence d'un blog savoureux pour tous les amoureux de l'écriture, blog que je ne peux que vous inciter à aller visiter et à re-visiter souvent (aussi souvent que vous parcourez le BdG).

Il s'agit donc d'un blog des plus intéressant, frais, érudit et au goût très sûr sur le thème de l'écriture, qu'elle soit typographique ou poétique... Velvetyne, puisque tel est son nom, est écrit et réalisé par Frank Adebyaie qui non seulement arrive à regrouper en un seul site des textes passionnants sur sa vision de l'écriture et de la typographie de tous horizons, mais qui n'hésite pas également à agrémenter ses notes de poèmes de sa composition, dont le fond est tout aussi réussi que la forme, typographiée bien entendu. Tout ceci vous tiendra en haleine pendant de longues heures de surf, vous êtes prévenus !

À vos souris !

>[Dorothy Vallens]

[Blog-Notes de Thot n°12] Chers amis ardents partisans de la vie de château, le douzième numéro du Blog-Notes de Thot est paru ! Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, un nouvel article dans la rubrique //Livres et Pratiques dans lequel vous est présenté en images et en couleurs la réalisation d'une fresque murale impressionnante par Done, jeune graphiste aixois.

Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir les nouveaux ouvrages de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa, mais attendez-vous à une prochaine nouveauté dans les semaines qui viennent…

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de fin d'année 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]) !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Calligrafiar renaît] Tombé dans notre boîte aux lettres virtuelle l'autre matin, un message venu de l'autre hémisphère nous signale la refonte du site de Calligrafiar, nos amis calligraphes argentins dont nous vous avions déjà parlé il y a fort longtemps. Afin de prolonger les vacances par une visite (tout aussi virtuelle) dans ce pays lointain, j'ai pris le temps de baguenauder sur cette nouvelle version de leur site. Et là, bien que ne parlant pas espagnol, j'ai été très impressionné par la quantité et la qualité des informations proposées.

Tout d'abord, on trouve sous le titre « Intervistas » une dizaine d'interviews des calligraphes les plus célèbres (de Denis Brown à Laurent Pflughaupt) en version espagnole (pour un français la compréhension est possible avec parfois un peu d'imagination) mais aussi pour certains en version « originale » anglaise ou française (Julien Chazal ou Laurent Pflughaupt). Ces interviews sont illustrées des travaux de chacun pour mieux en saisir l'esprit. Il y a aussi sous le titre « Investigacions » treize articles très bien informés consacrés à l'histoire de l'écriture portant à la fois sur la naissance de certaines écritures mais aussi sur des styles de calligraphie latine comme l'onciale ou la quadrata. Ces articles sont richement illustrés et proposent une bibliographie pour approfondir le sujet (la plupart des livres proposés existent en traduction française). Enfin sous le titre « Taller » (atelier ?), on trouve une série d'articles sur les techniques calligraphiques, essais d'outils, utilisation des pigments, taille de plumes ou de calames,... qui donnent souvent de bonnes idées à la fois sur le mode d'utilisation de l'outil mais aussi sur les résultats que l'on peut en obtenir (avec la main d'un calligraphe entraîné comme le sont ces calligraphes argentins !).

Prenez le temps, vous aussi, de goûter l'air de l'hémisphère sud (ils sont en hiver en ce moment là-bas) et de vous balader sur ce site qui recèle bien des informations pratiques pour qui cliquera au bon endroit !

>[Fernão de Magalhães]

[Fourvière - suite du 30/7/08] Le soir, dîner à la Commanderie des Antonins où le chef Olivier Soudan, féru de cuisine antique et médiévale, passa un long moment à nous entretenir de divers traités et recettes de cuisine à travers les âges, mais aussi de l'histoire passionnante de ce lieu et des personnes qui y ont vécu, et ce depuis le XIIIe siècle qui vit se dérouler sa construction. Le menu, qu'il soit gallo-romain, médiéval (ah le fabuleux « huchpot ») ou moderne (viande choisie spécifiquement aux abattoirs par le chef et cuite dans la cheminée sous nos yeux), eût tout lieu de nous réjouir, tant l'atmosphère chargée d'histoire de l'endroit et la chaleur de l'accueil nous ont pénétré.

Après une nuit réparatrice, petite visite sur les bords de Saône aux bouquinistes habitués du lieu. Seuls les experts chineurs connaissent le plaisir de farfouiller dans les présentoirs à la recherche de l'exemplaire rare, de l'édition introuvable, du texte épuisé depuis des lustres et jamais réimprimé, bref, de ce savoir que l'âge a bonnifié, comme le temps le fait du jus de la vigne.

Un rapide repas (comparé aux autres) mais issu tout de même des cuisines d'un chef tout ce qu'il y a de plus local, un rapide repas, donc, marqua la fin de nos agapes graphosiennes estivales mais néanmoins studieuses et nous dûmes nous résoudre à nous rendre, cahin-caha, à la gare de Part-Dieu. La séparation fût déchirante, mais ils nous reste l'assurance de se revoir bientôt !

>[Graphos]

[Vie de château] Petite éclipse de blog due à un intermède pûrement vacancier et consistant en ce que l'on appelle familièrement la « vie de château », qui consiste à se réveiller le matin dans un château, à prendre son petit déjeuner dans un château, puis à enchaîner les moments successsifs de la journée dans un château (en changeant parfois de castel, sinon s'installe la monotonie qui est mère d'oisiveté, et donc grand-mère du vice comme chacun sait).

Peut-être certains d'entre nous auraient profité d'une telle vie si la Révolution de 1789 n'avait nivelé par le bas (c'est à dire supprimé le haut) des quelques marginaux profitant d'une telle vie à longueur d'année.

Pour nous, une semaine sera suffisante pour prendre toute la mesure du calme, du luxe et de la volupté que cela sous-entend, sans que la morne répétition des journées nous en faille perdre la sensation d'exception.

Bonne vacances à tous nos lecteurs !

>[BdG]

[Fourvière - suite du 27/7/08] Patrick Berlier (que les fidèles lecteurs des éditions Arqa connaissent bien) nous attendait au musée des Beaux Arts où nous fîmes une visite rapide mais néanmoins instructive grâce aux commentaires d'Eric Valat et une apparition rapide devant le tableau de Poussin, récente acquisition de ce musée. Suivit une montée en funiculaire à Fourvière et un repas tout sauf frugal au Restaurant de Fourvière de la terrasse duquel nous pûmes reprendre des forces tout en profitant d'une vue absolument extraordinaire sur Lyon et ses environs.

Etape suivante de notre voyage d'étude, le Musée Gallo-Romain de Fourvière. Notre guide, la charmante Barbara, nous fit découvrir les collections de pierres gravées et nous eûmes tout loisir d'admirer cippes, pierres tombales et autres frontons de bâtiments sans oublier de superbes mosaïques, acompagnés par ses commentaires avisés et sa documentation fournie émaillées par les commentaires d'Éric Valat, bien entendu. De grands moments d'admiration devant la qualité de la capitale romaine des tables claudiennes ou d'émotion devant la pierre tombale d'un graveur sur pierre du Ier siècle.

Redescente pédestre (intermède sportif du voyage) dans le quartier de Saint-Jean, entretenus par Patrick Berlier sur l'histoire de la Société Angélique. Cette société secrète d'imprimeurs humanistes, dont Patrick Berlier nous fit découvrir les derniers témoignages qui parsèment le vieux Lyon, eût des membres célèbres comme Sébastien Gryphe ou Nicolas de l'Ange. Patrick nous fit même pénétrer dans certaines traboules et arrières cours peu connues, d'où il nous fit revivre la passé discret mais prestigieux des sociétés d'imprimeurs du XVIe siècle.

Une fois l'alibi culturel de la journée évacué, il était temps de se recentrer sur notre deuxième sujet d'étude, la gastronomie.

>[à suivre]

[Soirée gastronomique - suite du 22/7/08] Suite à notre prélude culturel et ses moments d'intense activité corticale et thalamique, il était temps de nous ressourcer un tantinet en calories. Michel, en professionnel avisé, avait puisé dans sa longue expérience de congressiste en la Capitale des Gaules, et en avait tiré quelques adresses renommées pour leur cuisine et leur convivialité. Nous n'allions pas être déçus.

Dès l'arrivée devant l'entrée du « Café des Fédérations » (nom donné dans le passé aux associations), deux charmantes jeunes femmes, nos deux hôtesses, se glissent dans le groupe pour figurer sur la photo. Leur accueil et leur participation à notre dîner furent digne des meilleurs spectacles de café-théatre : humour, espièglerie avec un zeste de gaie insolence nous furent servis en même temps que ce que la cuisine lyonnaise compte de plus savoureux : oeufs en meurette, charcutailles diverses, frisée aux lardons, tablier de sapeur, andouillette, quenelles,... de quoi faire tomber raide tout diététicien digne de ce nom. Sans compter quelques « pots » de ce que les vignobles français ont de meilleur à offrir. La soirée se termina tardivement avec un retour à l'hôtel dans la pénombre des chaudes ruelles lyonnaises... Mais pour certains, égarés en ces lieux de perdition, ce n'était que le début d'une folle nuit que la morale nous interdit de relater plus avant...

Le lendemain, avec parfois un léger bagage excédentaire sous les paupières, nous partons gaillardement pour le musée des Beaux Arts rencontrer notre guest star...

>[à suivre]

[Codex Sinaiticus] Pour tous les amateurs d'anciens manuscrits en général et d'onciale grecque en particulier, ce 24 juillet est jour de fête !

C'est aujourd'hui en effet, que s'ouvre sur la toile le nouveau site qui nous permet d'admirer mais aussi de décrypter la plus ancienne Bible au monde, j'ai nommé le Codex Sinaiticus. En fait, il s'agit du moins du Nouveau Testament complet le plus ancien, car il est à noter que certains manuscrits de la Fondation Bodmer sont bien plus anciens mais ce ne sont que des fragments. Trouvé dans une caisse de vieilleries à brûler selon les uns ou volé selon les autres au monastère Sainte Catherine sur le mont Sinaï, rien que l'histoire de ce manuscrit vaut son pesant de parchemin et la longue suite des querelles qui s'en sont suivies entre les moines orthodoxes, la Russie et l'Allemagne pourraient largement remplir plusieurs volumes.

Ne vous y précipitez pas tout de suite sur ce site ou alors soyez patients : dans les premières heures qui ont suivi la mise en ligne, le serveur a été sursaturé par l'énorme succès auprès des visiteurs (pensez, on en a même parlé sur Slashdot !) et la navigation s'est faite à la lenteur d'un escargot pataugeant dans la glue. Le site continuera à évoluer et la version finale est prévue dans un an (si tout va bien).

>[Constantin von Hasenfratz]

[Transmutation lyonnaise] De retour de notre voyage d'étude à Lyon, je ne peux que tenter de vous faire partager le plaisir qui a été celui de chaque participant à partager ces moments d'exception. Je n'hésite pas à vous en narrer quelques instants par le menu...

Suite à notre voyage de vendredi matin en TGV et à la joie riche en décibels de se retrouver, nous arrivons à Lyon. Vient le repas, quasiment frugal mais néanmoins arrosé, qui ne laissait donc rien augurer de ceux qui allaient suivre. Rendez-vous au Musée de l'Imprimerie où Mathieu Cortat nous reçoit et nous fait partager sa science des caractères typographiés devant les riches collections présentées à notre admiration. Nombre d'anecdotes ou de petits jeux typographiques émaillent ses propos et rendent cette visite vivante et captivante à la fois. Suit un moment exceptionnel dans l'atelier du musée : sous nos yeux ébahis (et ce n'est pas qu'une expression), il va faire revivre in extenso ce qui est en passe de se perdre, ce geste affiné au cours des cinq siècles qui ont suivi son invention, il nous explique par le menu et nous démontre la fonte d'un caractère en plomb à l'aide d'une matrice et d'un moule à arçon et la transformation qui s'opère entre le plomb fondu sorti du creuset et l'or de la connaissance qui sera transmise par le caractère ainsi créé. J'en suis encore tout remué.

Un grand merci à notre guide et à toute l'équipe du Musée de l'Imprimerie pour ces moments inoubliables.

>[à suivre]

[Gastronomie & Calligraphie] Certains membres de l’équipe pluridisciplinaire de Graphos - graphistes, calligraphes, typographe (si, si), graveur sur pierre etc., qui préparent activement notre périple (voyage d’étude ?) - dans la capitale des Gaules s’activent ardemment pour présenter un programme exceptionnel durant les trois jours que nous allons passer à Lyon… Notre dernier post sur le blog (en date du 13 juillet) vous donnait le programme détaillé de notre entreprise, avec en guest star Eric Valat et Patrick Berlier entre autres !

Un petit bonus ce jour, juste pour le plaisir, pour vous informer de certaines de nos agapes, le clin d’œil vaut le détour ! Foi de canard ! «  Donner de la hauteur à la réflexion, du champ au regard, de l'oxygène à la conversation ? Ciel, facile ! Il suffit de choisir la Restaurant de Fourvière. On y  aime la table - spécialités lyonnaises ou savoureuse cuisine de saison - le décor chaleureux et surtout, l'impression ou presque, notamment en terrasse, de poser ses coudes sur la ville ! » - Hé oui, nous mangerons >[là] samedi midi, avec tous les amis présents et une pensée émue pour… tous les absents !

Et bonnes vacances à tous !

>[TEG on ze road]

[Invité et programme] Guest star surprise pour notre voyage d'étude à Lyon en fin de semaine ! Alors que l'équipe compte déjà nombre d'érudits éminents de la chose écrite, que ce soit sur pierre, à la Braüse ou grâce à la magie des caractères de plomb, un fin connaisseur des sociétés secrètes d'imprimeurs de la renaissance viendra se joindre à nous pour nous faire découvrir dans le vieux Lyon, quelques témoignages discrets de diverses sociétés d'imprimeurs non moins discrètes... Les lecteurs réguliers des parutions des éditions Arqa connaissent déjà le nom de cet invité !
Mais ce n'est pas tout et le programme de notre stage est maintenant quasiment définitif. Il me revient la joie et l'honneur de vous l'annoncer (roulement de tambour, sonnez trompettes, que la haie d'honneur se mette en place, que les rampes de spots nous illuminent, attendez cinq minutes, le photographe de Paris M. n'est pas encore en place) :

• vendredi matin, trajet en ce somptueux cheval de fer du futur dont le logo à l'envers représente un escargot c'est dire sa vitesse, discussions érudites de rigueur, arrivée au palace et première mise en bouche

• vendredi après midi : visite au musée de l'imprimerie avec Matthieu Cortat, créateur typographique qui nous fera découvrir les trésors des collections de ce musée, visite qui sera suivie d'un passage à l'atelier où nous pourrons voir pas à pas cet art de la transformation du vil plomb métallique en or de la connaissance

• samedi matin : musée des Beaux Arts, découverte de ce musée aux collections somptueuses renommées dans le monde entier...

• samedi après-midi : visite au Musée Gallo Romain de Fourvière sur le thème de l'écriture gravée, depuis les discrètes stèles gallo-romaines jusqu'aux plus imposants portiques de l'empire, sans oublier les célèbre tables claudiennes

• dimanche matin : nous irons nous promener sur les bords de Saône où nous rencontrerons par un hasard totalement fortuit maints bouquinistes et libraires tellement fournis en livres introuvables et autres raretés que nous n'hésiterons pas à changer la destination de nos vacances et à remplacer 15 jours sur les plages de Copacabana et ses nuits affriolantes par une excursion d'un jour en bus jusqu'à l'Estaque et ses chichis fregi en contre-partie de l'acquisition à un prix tellement ridicule de tel ou tel ouvrage totalement introuvable hors de ce lieu

• dimanche après-midi : retour par ce lointain descendant du fardier de Cugnot que le monde entier nous envie et tente vainement de copier depuis des lustres… au dire de ses constructeurs.

Les repas ont été volontairement omis de ce programme afin de ne pas trop attrister les personnes qui ne peuvent nous rejoindre et de ne pas non plus nous attirer les foudres ni des ligues pour la tempérance, ni de la société pour la modération des apports caloriques alimentaires.

>[BdG]

[Carte du cerveau] Une groupe de scientifiques vient de finir de créer la carte complète des groupes de neurones du cortex cérébral et surtout de leurs multiples interconnections. J'ai toujours trouvé une certaine beauté graphique dans les plans, schémas et figures scientifiques et ceux qui accompagnent l'article ne font pas exception... Bien entendu, le vulgum pecus que je suis n'y comprend que pouic, et je pense que cela rajoute un poil d'abstraction qui permet de mieux en apprécier le côté purement visuel. Un peu comme pour la calligraphie chinoise, la beauté des traits apparaît mieux si on ne lit pas le chinois et qui permet à une œuvre d'être jugée sublime par nos yeux occidentaux car on ne voit pas l'immonde déformation du troisième trait que le calligraphe s'est autorisé à produire et qui empêche complètement de reconnaître le caractère "xi" pour ce qu'il est.

Après une mûre réflexion qui a duré tout le temps de la sieste qui a accompagné la lecture de cet article, j'en suis arrivé à deux conclusions : tout d'abord, on n'a donc visiblement pas encore trouvé le groupe de neurones qui est chargé de permettre de produire une sublime calligraphie (à moins que la personne qui a servi de cobaye ne soit totalement nulle en ce domaine) et ensuite que la lecture de cet article jusqu'au bout et en anglais me donne un furieux mal de tête situé très exactement au point marqué "rPCUN" qui est donc vraisemblablement le groupe de neurones chargé de la compréhension de diagrammes abscons accompagnant des articles trop complexes pour moi.

>[Sam Charcute]

[Shadock & Gibies] Shadock et Gibies s'acharnent à obtenir la palme de l'inculture. Alors que chez nous, les Shadocks, la mise en caisse du Cabinet des Poinçons de l'Imprimerie Nationale avec toute sa bibliothèque est toujours d'actualité, voici que nos voisins Gibies semblent vouloir rivaliser de bêtise avec notre administration en décidant la mise en caisse du Type Museum de Londres ! Les mêmes arguments sont invoqués : manque de moyens. J'imagine que quelqu'un a décidé que les musée n'est plus « rentable » ou que son « retour sur investissement » (ROI pour les intimes) n'est pas suffisant... Bien entendu, une fois que les collections sont « archivées », plus rien n'empêche qu'elles se retrouvent en salle des ventes un jour de dèche gouvernementale. Et c'est ainsi que finissent de grandes collections, éparpillés dans les coffres-forts de particuliers et éloignées à tout jamais de l'admiration du public.

Heureusement, là-bas comme ici, des voix se sont élevées pour empêcher ce saccage sournois et plusieurs pétitions sont mises en place pour essayer de faire fléchir les décisionnaires. Par contre, j'ai découvert à cette occasion que le gouvernement du Royaume Uni dispose de son propre système gouvernemental de pétition qui propose aux citoyens de créer et de soumettre des pétitions directement au 10 Downing Street. Ah, l'amour des anglais pour la loi est tel que le pouvoir est obligé de créer de lui-même ses propres contre-pouvoirs. Savez-vous que de l'autre côté de la Manche un parlementaire est libre de recevoir des soutiens financiers d'entreprises privées ou de groupes de pression quelconques à la seul et unique condition d'en publier la liste et le montant ? Chaque électeur peut ainsi découvrir les raisons profondes qui ont poussé son représentant à voter pour ou contre telle ou telle loi.

En attendant, après vous être amplement renseignés sur la situation du musée en visitant le site de ses amis ici, n'hésitez pas à signer les pétitions en ligne ici, à imprimer et envoyer une pétition papier ici et, si vous êtes citoyen anglais, à signaler directement votre mécontentement au 10 Downing Street, ici. Et bien entendu, si vous allez à Londres allez visiter le Musée, je suis sûr qu'un afflux massif de visiteurs peut faire bien plus que toutes les pétitions !

>[Winston Wolfe]

[Musée de l'Imprimerie] Vous savez sans doute que Graphos organise très prochainement un voyage d'étude à Lyon, du 18 au 20 juillet très précisément. Bien entendu, au cours de ce voyage dans la capitale des Gaules, il nous paraît incontournable de visiter le célèbre Musée de l'Imprimerie qui y est installé dans un splendide hôtel particulier de la Renaissance, rue de la Poulaillerie.

Eh bien afin de vous appâter un petit peu, voici un scoop : le guide qui nous accompagnera tout spécialement lors de notre visite sera Matthieu Cortat, créateur typographique et graphiste de talent dont je vous conseille d'aller voir les travaux sur son site, ici. Et nous aurons même la chance de visiter l'atelier typographique du Musée qui recèle en ses murs nombre de merveilleuses machines encore en état de fonctionnement (fait rarissime), et même m'a-t-on murmuré, une Linotype soigneusement astiquée, briquée, huilée et bien entendue utilisée par M. Etaoin Shrdlu, lui-même ! Si vous voulez rencontrer ce personnage haut en couleur et découvrir d'autres trésors de la ville de Lyon, inscrivez-vous vite !!!

>[Ottmar]

[Lettre de Thot n°55] Chers amis de la phonographie du signe (quelle merveille), de la capitale et de la minuscule réunies, la Lettre de Thot n°55 datée du premier juillet est parue ! Vous y trouverez pour la partie Graphos un nouveau webzine sur le thème de la Calligraphie et de la Modernité, particulièrement foisonnant :

• >[K-LI] & Modernité - TEG
• K-LI & Archi - AB
• K-LI & Light-graffs - DONE
• K-LI & Photo - OSSIANE
• K-LI // Tradition & Modernité - KY
• K-LI & Grafs - AB
• K-LI & Musique - PL
• K-LI // Paléo & Informatik - MP

et pour la partie Arcadia, une série d'articles sur le thème de l'Alchimie :

• Al Kémia – Arcadia
• Présence de Fulcanelli – Thot
• Champagne pour René Alleau – AR
• Le Feu nouveau – FT
• Champagne et les De Lesseps – TEG
• Edmond Rostand – JA
• Aperçus sur François de Chazal de la Genesté – FGR

Bonne lecture à tous et n'oubliez pas d'emporter vos calames, automatic pen et aiutres Braüse à la plage, vous y attirerez bien plus les regards admiratifs des pin-up que les possesseurs du dernier iPhone ou du coupé Porsche à la mode. Pour ceux qui ne sont pas pris en flagrant délit de bronzage juillettiste, retenez trois jours, le 18, 19 et 20, pour participer à notre voyage d'études Graphos à Lyon, qui compte déjà plus de dix inscrits dont une brochette de personnalités d'exception dont je vous laisse la surprise ! Tout le bling-bling de la jet set internationale sera au rendez-vous !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Bernard Arin] Une fois de plus (quelle modestie !), Graphos nous a offert dimanche dernier un stage absolument superbe qui restera dans la mémoire (déjà bien peuplée) des passionnés de calligraphie marseillais (et alentours, jusqu'à Millau !).

Bernard Arin, le directeur du Scriptorium de Toulouse, nous a fait plancher sur deux thèmes qu'il a extrait de sa longue expérience de l'enseignement de la calligraphie, de la typographie et du graphisme en général. Le matin, nous avons pu comprendre puis expérimenter le passage de la capitale à la minuscule et ce sur près de vingt siècles, depuis la capitale romaine monumentale jusqu'à l'anglaise du XIXe. Nous avons pu toute la journée utiliser notre connaissance fraîchement acquise pour intégrer nous mêmes sur une seule feuille et en quelques minutes vingt siècles d'évolution du geste. Après le traditionnel repas Graphos, au cours duquel la conversation tourna bien entendu autour du Scriptorium, de son histoire et de la foule de célébrités qui y sont passés, nous avons eu droit à un moment d'anthologie sous la forme d'un exposé sur la phonographie du signe, c'est à dire l'art de subtilement altérer les formes des lettres en fonction de la façon dont elles se prononcent. Tout à la fois calligrahique et typographique, cet exposé de haute volée en a laissé toute la salle muette, tant par sa profondeur de pensée, par la pertinence des résultats obtenus, que par la clarté du propos, issue de la longue expérience de pédagogue de Bernard Arin. Cette approche de l'art de l'écriture est absolument unique, totalement originale et elle nous ouvre un vaste champ de recherche qu'il nous restera à explorer en pratique dans nos réalisations à venir.

Bref, une journée mémorable animée par un personnage unique en son genre, que nous ne pouvons que remercier pour sa chaleur humaine et l'originalité des connaissances qu'il nous a apportées. Merci Bernard !

>[G est G]

[Artistes mongols] Il y a des pays tellement lointains à la fois géographiquement et culturellement que l'on peut tout juste citer quelques stéréotypes les concernant, et encore. La Mongolie est de ceux là. À part Gengis Khan et Oulan Bator, que connait-on de ce pays entre Chine et Russie ? L'association « Autour de la Lettre » se propose de nous faire découvrir que même dans ces pays lointains, il y a comme chez nous des calligraphes et des peintres, et que leurs œuvres peuvent nous parler à nous aussi par delà les barrières de la langue et de la différence de culture, montrant par là que l'art et la beauté sont vraiment universels. Par contre, je suis heureux que Graphos vous propose un blog d'expression écrite et non un podcast d'expression orale, car je ne me vois absolument pas en train de prononcer les noms des artistes qui vous sont proposés, qu'il s'agisse de Bayart-Od Byambarenchin, de Tamir Samandbadraa Purev ou de Tsegmed Tserennadmid. L'un est calligraphe, l'autre dessinateur et le troisième est peintre et tous trois vous proposent leurs visions du monde.

En tout cas autant leur noms semblent imprononçables pour nos organes vocaux occidentaux, autant leurs travaux ne peuvent que vous émouvoir et je vous conseille vivement d'aller les voir au Viaduc des Arts à Paris. Plusieurs événements sont également proposés en marge de l'exposition pour vous faire mieux connaitre leur lointaine contrée.

>[BdG]

Vous trouverez tous les renseignements sur le site d'Autour de la Lettre et en particulier ici.

[Letter Flow] Et maintenant, un petit interlude (comme on voyait du temps de l'ORTF)... Au lieu du célèbre (auprès des retraités ?) petit train, un court métrage (métrage de quoi ? c'est de la vidéo numérique !) égrainant sur une suite de Bach les lettres de a à z à partir de formes en trois dimensions dont certaines sont assez prévisibles mais d'autres offrent de bien belles surprises. Je n'ose imaginer le travail de conception qu'il a fallu à la fois pour imaginer les formes dans l'espace (et quel cerveau tordu cela a nécessité) mais aussi la création des images, la synchronisation avec la musique et toutes ces petites touches qui rendent le tout parfait au niveau technique, que ce soient les enchaînements lettre à lettre ou les mouvements des formes dans l'espace. Visitez également le site du réalisateur de ce film, d'autres surprises vous y attendent, moins typographiques mais tout aussi réussies.

>[Julius Griffiths]

[Antethèse II] Le 12 mars dernier, Done nous signalait la mise au monde (enfin, en ligne) d'un blog regroupant les travaux qu'il allait effectuer pour sa thèse, Antethèse donc, dont le thème est « les 4 éléments ». Ce blog, à l'époque tout juste naissant, était déjà fort prometteur par les effets graphiques qu'il recelait, tous plus réussis les uns que les autres.

Le mois de juin arrive, et les travaux se sont accumulés en trois mois de labeur. Allez y jeter un coup d'œil, vous serez étonnés de voir la fraîcheur des travaux, la diversité des techniques, la largeur de vue sur un thème pourtant pas évident, bref, un travail superbe. Ce qui est surtout impressionnant, c'est de voir ce vers quoi la calligraphie a mené notre jeune graphiste : on avait plus ou moins déjà vu de la calligraphie en grand format, mais Done a fait une fresque qui semble gigantesque, il a aussi créé des light-graffs absolument stupéfiants, des dessins associés à de l'écriture très originaux et, last but not least, des calligraphies plus « classiques » qui vous étonneront par leur qualité à la fois technique mais aussi par leur créativité.

Bref, la lettre dans tous ses états, comme seul un (futur ?) excellent graphiste oserait la montrer. Le 28 juin, tous ces travaux (et d'autres) seront visibles à l'Atelier de Conti près d'Aix-en-Provence et ce sera une bonne occasion de discuter avec ce jeune créateur plein de talent. Si vous ne pouvez pas vous y rendre, laissez-lui des commentaires sur son blog, je suis sûr que cela lui fera plaisir de voir son travail ainsi apprécié dans tout le village planétaire !

>[François Louis of Whiskey]

[Ah si j'étais riche !] Intermède bling bling sur le BdG... Christie's met en vente ces jours-ci une impressionnante collection de livres anciens dans le domaine scientifique et on n'y trouve vraiment rien que du beau ! Tout ce qui s'est publié d'important depuis le XVe siècle en matière de découverte du monde ou des lois de la nature, tout (ou presque) est proposé à l'appétit des enchéreurs. Pensez-donc, Galilée, Darwin, Copernic, Descartes, Newton, Freud, Kepler, Tycho Brahe ou encore Napier, cinq siècles d'astronomie, de physique, de mathématique... Certes, cela a un prix : contrairement à ce que je m'imaginais, les bibliophiles ne se ruent pas uniquement sur Shakespeare ou Francesco Colonna, et en dehors des ouvrages purement littéraires, il existe aussi des amateurs fortunés de livres scientifiques (et un tour au musée de la Fondation Bodmer peut vous en convaincre aisément). Ce qui fait que l'estimation du « De Revolutionibus Orbium Coelestium » de Copernic dans l'édition de 1543 tourne entre 900 000$ et 1 200 000$... Quand on voit l'état du livre en question, on se dit que dorénavant on aura un peu plus d'attention pour les vieux livres déchirés chez les bouquinistes. En attendant, à vos cassettes !

>[Charles Dawson]

PS : on pourra remarquer que Freud est cité parmi en tant qu'« homme de science », ce qui pourra en choquer plus d'un.

[Session d'été à Lurs] L'été arrive et avec lui s'approche la date de la session d'été des Rencontres Internationales de Lure. Fin août, comme tous les ans depuis plus de cinquante ans, cette vénérable association nous propose sa semaine de pur bonheur graphique sur le thème, cette année, de « Vendu, le contrat graphique ».

Comme d'habitude, une foule de personnages passionnants y participeront, qu'il s'agisse de Frank Jalleau, de l'équipe de Garamond Patrimoine (dont nous donnons souvent des nouvelles dans ces colonnes) ou de Zone Opaque, de spécialistes du copyright (ou du copyleft) et d'autres personnalités encore qui toutes viendront nous éclairer sur les rapports plus ou moins sombres et ambigüs entre la création graphique et l'argent, depuis le contrat graphique classique jusqu'à la conservation du patrimoine en passant par la création du papier monnaie. Vaste programme !

Une exposition des travaux de Frank Jalleau se tiendra à la Chancellerie en parallèle avec cette session. Commencez à faire des économies, car ce n'est pas cette année encore que les subventions permettront de participer à ce moment exceptionnel sans un douloureux effort au niveau du porte-monnaie, mais sachez que ce que vous vivrez au cours de cette semaine vaut bien tous les efforts pécuniaires (il y a 20% de réduction si vous vous inscrivez avant le premier juillet). Demandez à ceux qui y sont déjà venus ou écoutez ce qu'en a dit François Richaudeau sur France Culture lundi dernier (La Fabrique de l'Histoire, podcastable euh balladodiffusable depuis leur site) si vous hésitez encore.

>[Balthazar Luballin] prénom de picsou ?

[Théâtre du Fust (qui fut de Montélimar)] Frère Gérard, qui vient parfois de Montélimar apporter aux stages de Graphos son immense érudition greco-latine, abandonne exceptionnellement son flegme naturel (mais pas la correction de son propos) pour nous faire part d'un « coup de gueule » qu'il nous parait important de répercuter.

« Faites savoir l'abîme de stupidité et de médiocrité qui caractérise la municipalité de Montélimar.

Après 33 ans de loyaux services à Montélimar, ville à laquelle « Le Théâtre du Fust » a conféré l'aura d'une cité culturelle où se créent des spectacles de marionnettes reconnus internationalement et récemment par deux nominations aux Molière, la Mairie chasse comme une malpropre Emilie Valantin et sa compagnie. Trop chère (une subvention de 12000€) ? Non : elle a soutenu une candidate de gauche aux élections municipales ! Quelle petitesse d'esprit ! »

Vous trouverez tous les éléments de ce dossier sur le site du Théatre du Fust afin de vous faire une opinion personnelle. À l'heure où les hommes politiques se plaignent de ne pas être estimés par leurs concitoyens, en voilà au moins un qui saura pourquoi !

>[Colvert Captivus & Frère Gérard]

PS : une pétition en ligne est disponible ici.

[Icebergs] Bénédicte Gérin nous propose une bien bonne idée d'exposition à partir de mardi prochain : elle s'est associée avec un photographe pour travailler sur le thème des icebergs et les œuvres des deux artistes se questionnent mutuellement et se renvoient les unes aux autres pour évoquer ensemble les montagnes de glace.

Il est vraiment saisissant de voir comme du côté de la calligraphie de Bénédicte Gérin, ses travaux peuvent paradoxalement atteindre l'illisible et donc passer du côté du figuratif ! On retrouve dans les œuvres mises en ligne la figuration de la structure et la matière de la glace grâce à ce qui d'un autre côté a abandonné le texte et la lisibilité.

Allez voir le site de Bénédicte si vous n'avez pas la chance de pouvoir voir son exposition en réalité, vous apprécierez sûrement à la fois la technicité du geste mais aussi l'expressivité de ses travaux qui semblent engagés dans une voie particulièrement intéressante.

>[Icy Trizofgrine]

« TANT QU’IL Y AURA DES ICEBERGS »
du 3 au 15 juin 2008, espace Beaurepaire
Vernissage le jeudi 5 juin 2008
28 rue Beaurepaire 75010 Paris M° République

et le site de Bénédicte Gérin.

[Blog-Notes de Thot n°11] Chers amis amateurs de starlettes cannoises dénudées ou non et de bling-bling cinématographique politique ou non, le onzième numéro du Blog-Notes de Thot est paru ! Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, toutes les informations sur notre stage bling-bling du mois de juin au cours duquel nous accueillerons Bernard Arin, le directeur du Scriptorium de Toulouse en personne !

Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir les nouveaux ouvrages de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa, mais attendez-vous à une prochaine nouveauté dans les semaines qui viennent…

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]) et surtout de tenter de vous inscrire pour le stage exceptionnel de Bernard Arin, il reste encore quelques places (mais en fond de salle ou derrière les piliers) !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Lettre au Fermilab] Autre échantillon de lettres non sollicitées aux scientifiques, (comprenez : du spam sur papier !!!) les lettres cryptées dont le destinataire, s'il est vraiment un super-cerveau tel que le prétend sa réputation, doit obligatoirement pouvoir déchiffrer le contenu.

Le Fermilab, célèbre laboratoire de recherche en physique fondamentale californien, a reçu récemment une de ces lettres dont il a publié une copie sur Internet, copie accompagnée d'un appel aux bonnes volontés pour le décryptage. Cet appel ayant été repris par Slashdot (le blog le plus lu mondialement), un nombre énorme de personnes se sont penchées sur le problème et en trois jours (!) deux personnes au moins on décrypté une grande partie de la lettre en question. Comme quoi, les scientifiques ont sans doute d'autres choses à faire que de décrypter leur correspondance, mais des centaines voir des milliers d'informaticiens ont suffisamment de temps libre pour s'attaquer à ce futile problème (oui, mais la gloire est à l'arrivée !).

En dehors du côté recherche graphique de cette lettre, j'ai du mal à imaginer l'état d'esprit de son auteur, espérant à la fois que la lettre ne sera pas décryptée, sinon les cerveaux du Fermilab seront reconnus comme plus puissants que le sien, mais également qu'elle le sera, car sinon, son identité sera cachée à jamais... Décidément, en ces jours où la biodiversité est à l'ordre du jour, l'humanité, elle, montre une diversité qui ne semble pas du tout en voie de diminution !

>[Isaac Neutron]

[Anne-Marie Jeanjean à la Comédie du Livre] Programme culturel chargé pour tous nos lecteurs de la région de Montpellier ! Si vous avez envie de rencontrer en chair et en os Anne-Marie Jeanjean, réservez votre week-end ! Mais, est-il encore besoin de présenter Anne-Marie ? Pour les nouveaux arrivants, résumons les épisodes précédents…

Elle a été (et n'est plus guère, hélas) une présence forte au cours des stages Graphos de ces dernières années, contribuant à notre bonheur par sa sensibilité mais aussi son érudition et ce sens du décalage au réel que seul les poètes sont capables de nous apporter. Elle nous fait partager occasionnellement ses découvertes et ses indignations dans les colonnes du BdG et j'espère que tous nos lecteurs ont lu au moins une partie de ses écrits, en particulier « l'Encre-Phoenix » ou « L'os et l'esclave », tant ils sont imprégnés de questionnements sur l'écriture au sens large et sur la calligraphie en particulier.

Son dernier ouvrage est une co-traduction de « Poèmes de prison » de Liao Yiwu avec Shanshan Sun chez l'Harmattan et, à l'occasion de la Comédie du Livre, elle sera d'ailleurs sur le stand de la librairie Sauramps vendredi 29 et samedi 30 après midi pour rencontrer ses lecteurs et futurs lecteurs autour de ce livre. Mais elle vous propose également ce samedi 31 mai à 17h à la Maison des Relations Internationales, de vous brosser un portrait d'Anna Akhmatova, grande voix de la poésie russe, en compagnie d'Alfia Fabre qui lira quelques-uns de ses poèmes.

Ne manquez pas cette occasion de rencontrer Anne-Marie Jeanjean, même à Graphos nous n'avons plus trop cette chance ces derniers temps !

>[BdG]

Le site d'Anne-Marie est ici et vous trouverez plus d'informations sur La Comédie du Livre et la participation d'Anne-Marie sur ce site.

[Archives des Hautes-Alpes] Y aurait-il une mode de la paléographie ? Va-t-on bientôt trouver au coin de la rue tous ces livres introuvables pour lesquels les amateurs enragés (dont je suis) se déchirent auprès des bouquinistes ? On pourrait le croire au vu du nombre de superbes manuscrits que l'on peut trouver dans divers recoins de la toile. Dernier en date, le site des Archives des Hautes Alpes propose un cours de paléographie, très limité pour l'instant mais dont on entrevoit les immenses possibilités d'extensions au vu de la superbe navigation qu'il nous propose. Et que dire de l'émotion qui nous prend de lire ce rapport de mission d'un curé parti administrer l'extrême onction dans la région d'Embrun au XVIIIe siècle...

Plus simple techniquement mais tout aussi convivial et déjà beaucoup plus fourni car plus ancien, le site de Thélème, mis en ligne par l'illustrissime École des Chartes, nous propose une foule de documents couvrant une période de plus de 10 siècles (Ve au XVIe siècle). Chacun est proposé avec son texte (repéré sur l'image), sa traduction en français moderne et un résumé de son contenu. Quel travail pour constituer une telle somme de documents de référence, mais quel plaisir pour l'amateur de belle écriture de constater le soin que prenait le scribe de tel acte royal espagnol du XIIIe siècle pour calligraphier son texte et l'ennoblir de moultes initiales ornées et autres signes de distinction.

>[Maurice Peu]

[Lettres au Mont Wilson] On connaît beaucoup de formes de la correspondance écrite, depuis les lettres de tous les jours confites en banalité jusqu'aux lettres de grands auteurs littéraires dont la lecture en soi est un plaisir qui n'est surpassé que par celui de les recevoir adressées à soi personnellement.

Découvertes fortuitement sur la toile (ah que ne trouve-t-on fortuitement sur la toile), j'ai pu lire récemment une partie de la correspondance adressée aux scientifiques du Mont Wilson. Eh oui, le fait d'être un astronome mondialement connu vous destine à recevoir la correspondance (non sollicitée) de toute une foule d'individus plus ou moins illuminés qui, à la lecture de vos questionnements sur le passé, le présent ou l'avenir de l'univers, vous proposent leur réponse, qu'elle soit issue de leur réflexion ou d'une révélation. À la fois drôles et pathétiques, les lettres envoyées au Mont Wilson sont un révélateur de l'angoisse humaine face à l'univers mais surtout des bizarres réponses que certaines personnes peuvent concevoir pour apaiser cette crainte : oui, le paradis est situé dans la constellation d'Orion, et ce sont ses émanations qui forment la grande nébuleuse qui se trouve en son centre, si on avait un télescope à peine plus puissant, on pourrait y voir les anges qui virevoltent... Lisez cet échantillon de la collection que propose le Musée de la Technologie Jurassique, la seule évocation de la liste des collections de ce musée me donne envie de prendre immédiatement l'avion pour Culver City (ne manquez pas les microminiatures de Hagop Sandaldjian ou les radiographies florales d'Albert G Richards).
(à suivre…)

>[Hercule Ophucius]

PS : si vous n'êtes pas anglophone, faites-vous traduire par tout ou partie de ces lettres, elles valent leur pesant d'hydrogène interstellaire.

[La Ponctuation de l'Amour] La relative faiblesse d'expression de l'écriture pour les subtilités d'humeur de l'auteur a de tout temps été une grande sourcede créativité pour les typo-créateurs ou les simples écrituriens. Comment expliquer une intention d'ironie quand on écrit : « au cours des stages Graphos, rien ne nous distrait de la calligraphie » ?

Les smileys sont une réponse récente à ce besoin et si cette solution permet de continuer à utiliser nos bons vieux caractères habituels, elle perturbe la composition typographique et rend fous les correcteurs orthographiques. Une autre solution est la création de nouveaux caractères spécifiques comme un article nous le rappelle ici. Ainsi des auteurs célèbres et des artistes de renom se sont lancés dans la création de nouveaux signes. Ainsi sont nés divers caractères souvent peu connus depuis l'interrobang jusqu'au point d'ironie, et il ne reste plus qu'à les faire accepter par le consortium Unicode qui nous permettra d'en disposer sur nos ordinateurs.

Et enfin, nous verrons la fin des malentendus, des « c'est une blague ! », des « mais je ne voulais pas dire ça » et la paix règnera pour l'humanité à jamais ;=)

>[Nemo Tikon]

PS : visitez aussi le reste du site de Castalie, il regorge de petits trésors…

[De l'universel] Voulez-vous, pendant 263 pages, faire un parcours éblouissant en quelques treize chapitres tout à fait jubilatoires ?

Seriez-vous curieux de savoir d'où vient, depuis le vieil Héraclite, ce concept d'« universel » et jusqu'où il peut nous mener dans l'avenir ?

Les universalismes faciles, figés, satisfaits d'eux-mêmes, le relativisme tiède et paresseux, la normalité stérilisante, la grise uniformisation mondiale vous… insupportent ?

Plongez-vous alors sans attendre dans une réflexion dynamisante. Celle de François Jullien qui, utilisant l'héritage de la Grèce aussi bien que celui de la Chine, interroge et pointe contre les formes d'enfermement à l'œuvre actuellement, ce que « écart » et « impensé » peuvent recéler de sources créatives pour mener plus loin cette « exploration de l'humain ».

Un vrai & rare bonheur contre la morosité ambiante.

>[A.M.J.]

De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures - Ed. Fayard

[Tailleurs d'images] En passant par Glanum, que je vous conseille de visiter sans manquer sa Taberna Romana, où vous pourrez constater de gustibus que la gastronomie n'est pas une préoccupation récente, ne manquez pas de vous arrêter à Saint Rémy de Provence tout proche.

Vous y trouverez, pour votre plus grand délice, un Musée des Alpilles dans un splendide hôtel particulier renaissance qui vaut à lui seul le déplacement, mais qui héberge aussi une exposition temporaire sur le thème de « Tailleurs d'images ». Cette exposition retrace l'histoire de la gravure sur bois et nous en montre les diverses applications les plus usitées, c'est à dire l'impression sur tissus, mais aussi les cartes à jouer (très beaux tarots anciens) ou, associée à la typographie, la production de pages de livres comprenant texte et illustrations. Vous y verrez de somptueux travaux de Louis Jou, entre autres, mais vous pourrez aussi vous y familiariser avec le matériel d'imprimerie que vous pourrez, fait rarissime, toucher et manipuler (avec respect si possible).

Ne manquez pas de visiter l'exposition adjacente sur l'artisanat local (les arts modestes, belle expression), vous y découvrirez les œuvres d'un calligraphe enlumineur nommé Augustin Gonfond, qui produisit des pages absolument époustouflantes de virtuosité et de finesse, enluminées à la feullle d'or, en textura ou en lombarde d'une finesse extraordinaire dont on peut se demander avec quel outil il arrivait à les écrire... Pensez à prendre une loupe ! Dans un style certes passé de mode, une virtuosité technique et un talent de la composition qui laisse sans voix...

>[Nicolas Conver]

[Calligraphie chez les Ch'tis] Amélie Dhesse nous écrit du grand Nord et de Saint-Amand-les-Eaux en particulier pour nous signaler la sixième édition du Mai de la Calligraphie. Cette manifestation unique en son genre par son ampleur associe expositions et événements sur le thème, cette année, d'« Écrits d'eau » (si vous avez vu le film du moment, vous comprendrez vite de quelle eau il s'agit ?). Les noms des participants ont de quoi motiver les plus casaniers ou les plus éloignés : Chen Dehong, Abdollah Kiaie, Katharina Pieper ou Safia et Goedele Soetewey pour ne citer que ceux que je connais ! À ces calligraphes de renom seront associés des enlumineurs et pour couronner le tout, une exposition montrant un ensemble de manuscrits enluminés sur le thème de l'eau issus tout droit des archives de Douai et de Valenciennes.

Autant dire que les quelques grammes de gaz à effet de serre que vous produirez en vous y rendant seront grandement compensés par la pureté des soupirs d'émerveillement que vous produirez à la vue de tant de chef d'œuvres et de démonstrations virtuoses ! Alors, si vous vous trouvez à moins de dix mille kilomètres du Ch'nord, prenez votre véhicule quel qu'il soit, de la voiture au pédalo et foncez à Saint Amand les Eaux !

>[Tchot Galibot]

Tous les renseignements, dates et modalités des expositions et événements sur le site de Saint Amand et en particulier ici.

[Florane Blanche] Une petite annonce d'expo de printemps (oui, on dirait le réveil de la nature).

Pour ceux qui aiment voyager au bout du monde, ne manquez pas l'exposition magnifique de Florane Blanche au Manoir du Tourp (Omonville-la-Rogue, Manche). Peinture & calligraphie se mêlent pour nous emmener dans un univers de rêverie colorée, c'est déroutant & enchanteur. Florane propose à cette occasion des animations. Cette exposition a ouvert ses portes le 5 avril mais dure jusqu'au 29 juin. Je l'ai découverte par hasard et je l'ai visitée la semaine dernière.

Pour plus de renseignements, voyez le site du Hameau du Tourp, il faut aller à la page d'accueil et regarder à la rubrique "exposition".

Également à voir (ou revoir), son site dont le BdG avait déjà parlé le 30 juin 2007. Merci !

>[Vincent Daniau]

[Blog-Notes de Thot n°10] Chers amis acheteurs massifs de toutes les marchandises à bas prix « made in China » que l'Empire du Milieu nous envoie par bateaux entiers, contribuant ainsi à équiper l'APL des plus modernes moyens de répression, le dixième numéro du Blog-Notes de Thot est paru ! Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, la nouvelle exposition de Malika Boustol en rubrique //Galerie ainsi qu'un nouveau CD audio « Passion de la Calligraphie » aux éditions Arqa. Notez que Malika expose aussi IRL (dans la vraie vie) en ce moment au Haut-Château d'Essey-Lès-Nancy comme nous vous l'avions signalé le 14 de ce mois.

Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir deux nouveaux ouvrages de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa, dont l'un est écrit par un des équipiers de la « dream team » qui a conçu « L'ABC de RLC - L'encyclopédie de Rennes-le-Château ». Un site est d'ailleurs consacré à cet ouvrage, ne manquez pas de le visiter !

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]) et de vous inscrire au plus tôt pour le stage exceptionnel de Bernard Arin, les places sont limitées et les inscriptions sont déjà nombreuses !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Logos très douteux] On peut parfois se demander dans quel univers évoluent les plus grands créateurs graphiques lorsqu'ils travaillent à l'élaboration de certains de leurs logos. Sont-ils tellements déconnectés de la réalité qu'ils ne percoivent plus leur travail objectivement ? Constituent-ils une caste particulière que le mauvais esprit aurait totalement épargné ? Sont-ils à de telles hauteurs conceptuelles que la nature humaine leur est devenue étrangère ? Ont-ils oublié leur sub-conscient en passant au sur-conscient ?

Une affaire récente au Royaume Uni à propos d'un logo créé pour l'OGC (the Office of Government Commerce, le logo ici à gauche doit normalement être vu tourné d'un quart de tour en sens inverse des aiguilles d'une montre) donne lieu à une franche et grivoise rigolade de l'autre côté de la Manche et on trouve parait-il à prix d'or sur eBay les rares objets marqués de ce logo avant qu'il ne soit promptement retiré de la circulation. Cela a également donné lieu chez nous à la publication d'un florilège de tous les logos ratés pour le même genre de raison. Alors laissez de côté votre esprit sérieux, faites remontez le plus profond de votre inconscient graveleux, imaginez-vous l'ambiance en fin de repas Graphos et.... bonne rigolade !

>[Rocco Sicli]

[Femmes] Le web recèle en ses nombreux recoins des trésors d'imagination merveilleux qui n'attendent que le regard curieux de l'internaute fouineur pour se révéler dans toute leur splendeur.

Yvette nous signale ainsi un petit film utilisant les techniques les plus avancées du « morphing » pour nous ébahir devant la beauté et la diversité des représentations féminines dans la peinture. Bon, je vous avouerai que cela n'a absolument aucun rapport avec l'écriture quelle qu'elle soit (à part l'écriture picturale ?) et que cela n'a donc aucune raison d'être mentionné ici.

C'est juste très, très beau.

>[BdG & Yvette]

[Haiku et Calligraphie] Je continue à vous informer du déroulement de ce concours un peu particulier. La partie haïku est terminée et ce fut un franc succès. Nous avons reçu 281 poèmes et plus de 100 personnes ont participé, de France, de Belgique, du Québec (Canada), et pour l'anecdote, nous avons même eu quelques haïkus de Roumanie et de l'île de la Réunion.

Le jury vote actuellement pour départager les candidats dans chacune des catégories. Les neufs haïkus sélectionnés seront visibles sur le site d'Encre et de Lumière dès le premier mai, date du début de la partie calligraphie.

Nous souhaitons que les calligraphes qui devront mettre en ambiance l'un des neuf textes retenus, seront également nombreux à participer à cette rencontre entre l'univers poétique du haïku et celui de la calligraphie.

>[Jean-Frédéric Crevon]

[Point-virgule] Enfin les plus hautes instances de l'état daignent porter leur attention sur la typographie; l'Élysée a finalement entendu le cri d'alarme poussé depuis de nombreuses années par les vaillants défenseurs de la typographie française : le point-virgule est une espèce en voie de disparition !

Et il n'en faudra pas moins d'un « Comité de défense et d'illustration du point-virgule » pour s'attaquer au problème. L'une des premières mesures prise serait l'obligation pour tous les textes légaux de comporter au moins trois point-virgules et ne doutons pas que d'autres décisions encore plus restrictives suivront. On ne peut que se réjouir de ce que les hommes politiques prennent enfin en compte les problèmes quotidiens des citoyens de base et ne doutons pas qu'après avoir réglé ce point primordial, le gouvernement ne traite également les autres problèmes typographiques importants comme l'avenir de l'Imprimerie Nationale et du Cabinet des Poinçons avec une égale célérité et efficacité.

D'après un article de rue89 daté du premier avril cité par la liste typo…

>[Iktos Fish]

[Princesse à Plumes] Si vous lisez attentivement cette page dans tous ses recoins, vous aurez remarqué que le BdG n'est pas ouvert à la publicité et que nous en faisons un dogme de base. Un certain nombre de conversations téléphoniques ont d'ailleurs déjà eu lieu entre membres de Graphos sur l'opportunité ou non de publier tel ou tel entrefilet sur un événement à caractère plus ou moins commercial (site de VPC, stage,...) mais dont l'originalité méritait d'être connue, comme par exemple à propos de « decomotion », le site de Michel d'Anastasio proposant à la vente des stickers calligraphiques.

Un message récent de Marine Porte de Sainte Marie nous informe d'une initiative similaire qui a le mérite de tenter de faire rentrer le signe calligraphique dans notre univers esthétique habituel et de le rendre finalement aussi banal que les pictogrammes, les motifs géométriques ou les polices de caractères « décoratives » qui ornent tous les objets qui font notre quotidien. Dévoyage d'un art millénaire, s'écrieront les puristes, marchandisation d'une pratique artistique culturelle, s'écrieront les intégristes, quoi ? de la pub sur le BdG, s'écrieront les lecteurs fidèles. Non, pas de publicité, car je ne vous incite pas à acheter les objets montrés sur le site de la Princesse à Plumes, juste à les regarder et à vous poser la question de savoir ce que vous pensez à l'idée de porter ce sac ou poser votre tête sur ce coussin. Tous ces objets portent en effet des maximes calligraphiées pour une fois correctement (on connait la qualité des cartes postales que MPSM nous propose depuis de nombreuses années) plutôt qu'utilisant telle ou telle police plus ou moins bien maitrisée par un graphiste plus ou moins compétent (souvent moins). Ne pensez-vous pas que ce genre d'initiative pourrait « éduquer l'oeil » du grand public et faire sortir la calligraphie de son ghetto de spécialistes ? A mon avis, cela pourrait surtout montrer à tous l'existence d'une calligraphie de qualité qui rendrait obsolète une partie des livres de calligraphie actuels, livres dont la plupart comportent des modèles tellement mauvais qu'ils dévoient l'art calligraphique bien plus sûrement que certaines initiatives, certes à caractère commercial, mais dont la qualité de réalisation donne à apprécier une calligraphie réellement de qualité.

>[Maât]

[Malika Boustol] Avec l'arrivée des beaux jours (pour ceux qui en bénéficient...) refleurissent les événements calligraphiques. Le calligraphe hibernerait-il comme une marmotte ou un écureuil sur son tas de noisettes ?

En tout cas, en attendant une prochaine présence en >[Galerie Graphos] (information arrachée sous la torture à notre grand planificateur), Malika Boustol nous signale une exposition de ses travaux IRL (= in real life = dans la vraie vie) du 19 avril au 4 mai 2008 au Haut-Château d'Essey-Lès-Nancy. La galerie du Château sera ouverte les week-ends de 14 h à 18 h, et Malika sera présente en personne tous les après-midi et notamment le 26 avril pour une démonstration sur grand format, exercice fort intrépide car bien plus difficile que nos classiques lettres de quelques centimètres de haut.

Profitez-en donc, lorrains et non-lorrains, pour aller voir, toucher et sentir la réalité des travaux d'une calligraphe, car sachez que malgré toutes les astuces techniques du webmaster de Graphos (et il n'en manque pas), une exposition virtuelle ne vaudra jamais l'original !

>[Conseiller Albedo]

[Photos de la RMN] Un ami qui me veut du bien me signale l'existence d'un site absolument magnifique et cependant peu connu, celui de l'agence photographique de la Réunion des Musées Nationaux, la plus belle collection d'images d'art de France, au dire de sa page d'accueil.

Ce site propose à tout un chacun (enfin tout un chacun fortuné) d'acheter des photos de divers objets exposés dans les musées français mais aussi dans de grands musées étrangers. Si vous voulez voir quelques compléments à l'exposition sur Babylone au Louvre, vous pouvez demander "cunéiforme" et vous vous trouverez devant toute une ribambelle de photos de tablettes, statuettes ou briques de terre émaillée comportant cette écriture antique. Et loin de ne vous en montrer que de ridicules petites vignettes, on vous en propose une vue assez grande pour pouvoir bien vous rendre compte de la qualité de l'objet. Bien évidemment, si vous voulez vraiment jouer au petit assyriologue et déchiffrer une à une toutes les inscriptions, vous devrez vous acquitter des quelques euros pour obtenir une vue haute résolution, mais si vous ne naviguez que pour le plaisir de vos yeux, alors tout est gratuit !

Laissez-vous entrainer à parcourir ce site en cliquant de mot clé en mot clé et vous découvrirez des monceaux de trésors plus ou moins connus, recherchez les Très Riches Heures du Duc de Berry (château de Chantilly), parcourez les livres, suivez le mot clé « écriture latine », bref, surfez, rebondissez de merveille en merveille et laissez-vous guider par le hasard des découvertes...

>[Stéphane de Carotte]

[Lettre de Thot n°53] Chers amis de la sardinade, de la bouillabaisse et de la poutargue réunies, la Lettre de Thot n°54 datée du premier avril est parue ! Vous y trouverez pour la partie Graphos, en plus de la friture habituelle, un nouveau webzine :

• Les écritures micrographiques - JS
• Miss Graphos 2008 - Graphos
• La calligraphie est une constante errance - TEG
• Histoires de lire… - CJ

et pour la partie Arcadia en supplément de l'anchoïade mensuelle :

• Un grand trou noir – SM
• ABC de RLC – Arcadia
• Archives Secrètes du Vatican – AD
• Jean-Pierre Bayard – TEG

Bonne lecture à tous et n'oubliez pas d'aller consulter le programme des stages Graphos pour ce printemps, plusieurs stages ont déjà attiré des foules venues des quatre coins de l'hexagone et retenez trois jours en juillet, le 18, 19 et 20, pour participer à notre voyage d'études Graphos à Lyon, qui compte déjà dix inscrits dont une brochette de personnalités d'exception dont je vous laisse la surprise !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Concours de Haïku] Jean-Frédéric Crevon nous envoie quelques précisions quant au concours « Calligraphie et Haiku » dont je vous ai touché un mot il y a quelques jours. Le concours de calligraphie est précédé d'un concours de composition de haïku qui me semble un parfait prélude à l'expression calligraphique :

« À noter que nous en sommes à la partie « haïku » et que de nombreuses personnes qui feront le concours de calligraphie (début : 1er mai), se sont aussi essayés au haïku ! Il est encore possible d'envoyer ses haïkus, et cela jusqu'au 15 avril. Nous avons également 3 catégories pour cette partie du concours :
• auteur
• amateur
• moins de 16 ans

Neuf haïkus seront retenus, trois par catégorie, comme textes pour la seconde partie du concours : la calligraphie. Et chaque calligraphe participant devra utiliser l'un de ces 9 haïkus.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler des six auteur(e)s qui composent le jury haïkiste :
• Jean Antonini, président de l'AFH (Association Française de Haïku)
• Serge Tomé (Temps-Libres) de Belgique
• Hamel Hamdi de Tunisie
• Abigail Friedman, qui vit à Québec (Canada)
• Jean-Claude César et Philippe Quinta, qui sont de ma région (Montpellier). »

Encore bravo pour cette excellente idée de concours qui permettra à chacun de s'exprimer tant sur la forme que sur le fond.

>[BdG & JFC]

[De Babylone à Bassorah] En résonance avec l'exposition du Louvre sur Babylone, le célèbre animateur de la non moins célèbre émission « Travaux Publics » sur France Culture, Jean Lebrun lui-même, nous offre deux émissions sur le thème de la Mésopotamie, dont la première est consacrée au côté historique de cette contrée lointaine où est née l'écriture. Elle s'est faite en présence de Jean-Jacques Glassner qui avait déjà fait grande impression à Lurs il y a quelques années lors de sa conférence sur le code de Hammurabi, lorsqu'il avait totalement rénové nos connaissances à la lumière des plus récentes découvertes et recherches archéologiques dans la région. Il avait notamment mis en doute l'existence d'un stade initial de « dessin » purement idéographique de la future écriture sumérienne, ce qui n'avait pas manqué de remettre en cause certaines de nos idées reçues sur la similitude de l'évolution de l'écriture sumérienne et de l'écriture chinoise deux mille ans plus tard.

La deuxième émission, qui aura lieu ce soir à 18h30, est dédiée aux problèmes contemporains de la région, où, sic transit gloria mundi, les plus atroces violences inter-religieuses sont le quotidien du moment. Ces deux émissions sont podcastables, rippables, écoutables, selon la préférence de chacun, sur le site de France-Culture pour une semaine seulement, ne les manquez pas !

>[Helmut von Pergamon]

[Lire & écrire à Babylone] On nous avait toujours seriné que la lecture et l'écriture étaient, dans l'antiquité, l'apanage d'une caste de scribes érudits, jaloux de leur connaissance qu'ils ne partageaient qu'avec leurs successeurs scrupuleusement choisis. Eh bien, il semblerait que les découvertes récentes ainsi que les études patientes des archéologues soient en train de prouver le contraire, tout au moins pour la plus haute antiquité, celle qui a suivi l'invention de l'écriture. Un livre passionnant « Lire et écrire à Babylone » nous résume l'état de la connaissance dans ce domaine en termes érudits mais néanmoins tout à fait accessibles au profane.

Comment était répartie dans la société la science de la lecture et de l'écriture à l'époque ? Comment apprenait-on à lire et à fabriquer ces tablettes d'argile qui constituaient le seul matériau connu de nos jours comme support de l'écriture ? Quels types de textes écrivait-on ? Prières ? Littérature ? Correspondance ? Comptabilité ? Toutes ces questions trouvent leur réponse dans ce livre pour toute la période de deux millénaires entre l'invention de l'écriture (vers 3200 avant JC) jusqu'à Babylone (1500-1000 avant JC). Certes pour les époques les plus reculées, les témoignages sont peu nombreux et les conjectures vont bon train, mais sur les périodes les plus récentes, des faits peuvent véritablement être déduits des restes écrits de cette civilisation, et ces faits vont bien souvent à l'encontre de nos idées reçues sur la question. Un livre dont vous aurez bien du mal à vous détacher, qui répond à toutes nos questions sur un chapitre bien peu connu de notre histoire !

>[Arthur Lugalbanda]

[Haïku et Calligraphie] Le printemps pointe son nez et tels les premiers bourgeons, les événements autour de la calligraphie réapparaissent après une assez longue période d'hibernation. Jean-Frédéric Crevon (exposé récemment sur le site de Graphos) et quelques lecteurs bien informés nous signalent un concours sur le thème de « Haiku et Calligraphie » organisé par le sus-mentionné JFC et par nos amis du forum « Encre et Lumière ». Trois catégories vous sont proposées : moins de 16 ans et/ou débutant, amateur (niveau moyen), calligraphe (bon niveau). Un très beau thème qui imposera un bon travail technique, car autant il est facile de dissimuler une ou plusieurs lettres pas vraiment réussies dans un pavé de mille mots, autant dans trois courtes sentences, le moindre défaut sera immédiatement visible ! Vous trouverez toutes les informations nécessaires ainsi que le règlement du concours sur le forum Encre et Lumière. Espérons que ce concours aura le large succès qu'il mérite et que les résultats seront rapidement publiés sur ce forum pour être proposés à l'admiration de la totalité du village planétaire.

>[BdG]

[Salon du Livre] A l'occasion du Salon du Livre, la Bibliothèque nationale de France (BnF pour les intimes) nous propose quelques nouveautés sur son site Internet et notamment une exposition virtuelle qui va intéresser tous les calligraphes et enlumineurs amateurs de merveilles des siècles passés.

Il s'agit de feuilleter quelques ouvrages parmi les plus rares et les plus beaux que recèle en ses dépôts les plus profonds cette vénérable institution, dont, entre autres, le livre d'Iskandar, un trésor d'enluminure arabe, et le sacramentaire de Charles le Chauve, dévoilé lors de l'exposition sur les « Trésors Carolingiens ». Chaque livre peut être parcouru de façon très réaliste (mais parfois un peu lente) et, sur un certain nombre de pages, un commentaire vocal vous aide à apprécier les merveilles qu'elles donnent à voir. Les images en elles-même sont d'une qualité parfaite mais on aimerait parfois pouvoir avoir une vue encore plus agrandie pour décortiquer au plus près telle ou telle ligature en bâtarde bourguignonne ou en gothique primitive. Mais le tout vous fait passer tout de même un pur moment de bonheur à visiter ces merveilles.

Mettez-vous dans un bon fauteuil, offrez à votre conjoint (resp. conjointe) le dernier numéro de Onze Mondial (resp. Voici), allumez la Wii sur Carmaggedon pour scotcher votre progéniture, préparez-vous votre whisky préféré (un Cragganmore sans glace, merci) et utilisez ce précieux moment de calme pour vous plonger avec béatitude dans ces merveilleux ouvrages.

>[Absalon Salaam' Angers]

PS : sur la page d'accueil de ce même site, en bas à gauche, vous trouverez également un petit film très intéressant sur un nouveau projet dont vous avez peut-être entendu parler :-), la numérisation de quatre cent mille ouvrages et leur publication sur internet. Très didactique, ce petit film de quelques minutes vous explique en détail toutes les facettes de ce projet qui fait couler bien de la sueur (mais pas encore de sang, ni de larmes, rassurez-vous).

[Nano-images] Toujours dans la convergence arts graphiques et sciences dures, le plus cablé des magazines, celui qui depuis plus de dix ans s'est fait une spécialité de nous faire connaître les interactions les plus radicales entre haute technologie et design, entre science et art, le magazine Wired donc, nous donne une fois de plus à admirer des images issues des plus puissants microscopes électroniques, images dont on ne peut douter qu'elles aient été retouchées afin de leur donner une apparence beaucoup plus graphique que ne pourrait le laisser supposer leur sujet.

Certes cela fait perdre leur intérêt purement scientifique (et cela peut mener à de sérieuses dérives comme la célèbre photo de la nébuleuse « Œil de chat » coloriée par la Nasa d'une manière tout à fait tendancieuse), mais ces magnifiques photos nous montrent la réalité sous un angle tout à fait particulier et nous mênent une fois de plus à la constatation de la beauté intrinsèque de notre univers à toutes les échelles.

>[Reine Fuller]

[4NTETHESE]

[C'est parti] Je m'appelle Done, je suis étudiant dans une école d'arts graphiques, à Aix-en-Provence. Pour obtenir mon diplôme, je dois présenter une thèse de fin d'études. Ce travail s'étale sur 3 mois : du 1er Avril au 27 Juin. Le sujet de ma thèse est : « Les 4 éléments ». Ce blog, « 4NTETHESE », présente tout le travail antérieur à ma thèse. C'est mon carnet de route. Vous pourrez y voir tous les éléments qui vont influencer mon travail, au travers d'images et d'extraits de textes, et ce jusqu'au dernier jour. Je vous tiendrai au courant de mes réflexions, interrogations et autres états d'âme. Le rendez-vous est pris pour le 27 juin 2008, jour du rendu de ma thèse ! - 3.2.08 15:25

>[INFLU]

20.2.08 11:30 - Permalien / Commenter – FUSION - Cette image est à l'origine de ma thèse. Elle m'inspire par le mélange entre l'étude documentaire et la calligraphie : fusion du concret et de l'abstrait - 14.2.08 13:47 - Permalien / Commenter

> LES ZÉLÉS ÉLÉMENTS - terre eau air feu -

23.2.08 22:26 - Permalien / Commenter - Voici des images qui me serviront de base. J'en utiliserai la composition pour certains travaux, notamment pour les animaux.-

20.2.08 11:47 - Permalien / Commenter – TITRE - Un pas en avant dans le brouillard des idées. - Aujourd'hui, j'ai eu mon deuxième entretien avec mon maître de thèse (car nous avons un maître de thèse : un professionnel qui nous guide et nous conseille) M. Garnier, graphiste et calligraphe, entre autres. Nous avons parlé du contenu, des techniques et des couleurs, puis de l'aspect général. Après discussions, la chose se précise.

Contenu // Voici une liste des travaux que je vais réaliser - des calligraphies : les noms des éléments, et des lettrines pour les citations. - 4 études documentaires d'animaux se rapportant à leurs éléments, qui "évolueront" vers une calligraphie - 4 illustrations : réalisées en adhésifs de couleurs. - des light-graffs : dessins et calligraphies lumineuses. - des graffitis et des pochoirs.

// J'ai prit contact avec Julien BRETON (cf kaalam dans les liens), pour me renseigner sur la façon de m'y prendre. J'avais déjà une idée du processus, et lui m'a donné quelques trucs. Premiers essais ce week-end...

>[TEG]

PS : Allez … ! Soyez sympas ! Laissez-lui quelques posts au gamin...., et surtout allez voir régulièrement ce que fait un jeune graphiste plein de talent, quand il s’adonne à la Calli ! 5 YOU pour lui !

[Leonardo Solaas] L'arrivée des médias numériques et de l'internet en particulier a permis aux artistes de déployer leur créativité dans des espaces totalement nouveaux. J'en veux pour preuve l'utilisation du Flash par bon nombre de créateurs pour nous éblouir de leur virtuosité à rendre dynamiques, évolutifs voire même remuants certains travaux graphiques et même typographiques. En fait, à part l'utilisation judicieuse de somptueuses polices, ce genre d'exercice n'a plus grand chose à avoir avec la typo plomb et la rigidité de ses formes (pas les formes au sens formes mais plutôt au sens formes).

Un gentil membre de la liste typo nous a fait parvenir récemment l'adresse d'un de ces génies du mouvement, l'argentin Leonardo Solaas (tiens, tiens, il s'en passe des choses en Argentine !) qui nous montre sur son site nombre de ses projets que je trouve, pour ma part, absolument superbes. Une belle maîtrise de Flash alliée à un goût graphique sûr et à une créativité débordante font de ses travaux une très belle démonstration de ce que peuvent apporter ces outils aux arts graphiques (voir en particulier ça et ça, hélas, plusieurs projets ne sont plus visitables).

Seul bémol, aucun fabriquant génial n'a encore eu l'idée de nous proposer un « tableau » électronique qui nous permettrait d'accrocher ces œuvres dans notre salon pour les regarder tout le jour sans avoir à allumer ce %$*£&#@ d'ordinateur. À quel avenir aurait été promise la Joconde si elle avait nécessité Windows Vista pour se laisser admirer ?

>[Leonardo Spock]

[Atelier de Conti] L'Atelier de Conti est une école d'arts graphiques aixoise avec qui Graphos a des relations de longue date. En effet, nous recevons de temps à autre des élèves dans nos stages (et on se rappellera de leur nombreuse présence lors du stage avec Claude Mediavilla), et cette présence nous amène à la fois beaucoup de fraîcheur mais aussi une approche du graphisme complètement différente de celle des stagiaires habituels de Graphos. D'abord, les élèves sont jeunes, dans la vingtaine d'années, alors qu'il faut bien dire que la moyenne d'âge des stagiaires habituels est plus proche de... bon, pas de chiffres, il y a des dames. Et ensuite, tous les élèves que nous avons reçus ont un bagage graphique (hors calligraphie) impressionnant. Amateurs de graf's, d'esquisses, de gribouillages, de dessins pris au vol ou de caricatures, ils ont une approche de la lettre bien différente de notre vision plus sage et pondérée.

Tout cela pour vous signaler la (re-?)naissance de leur blog, sur lequel vous trouverez non seulement des informations sur ce qui se passe au jour le jour à l'atelier de Conti, mais aussi des exemples de ces graf's, esquisses, gribouillages, etc... qui vous remueront les méninges. Ils vous montreront que l'art graphique existe toujours et qu'il peut agréablement se combiner à la calligraphie pour l'enrichir, la questionner sur son approche esthétique et, sans doute, la sortir de sa force tranquille parfois... un peu trop tranquille.

>[Abbé Sédaire]

[BnF vs. Google] Décidément le projet de la Bibliothèque nationale de France de numériser et de mettre à disposition des internautes trois cent mille livres dans les trois prochaines années fait couler beaucoup d'encre. Et même de cette encre moderne que sont les bits et les octets avec lesquels j'écris ce texte et que vous absorbez tous les jours si vous regardez la télévision ou tout autre écran à images ou à texte.

La nouvelle chaîne de télévision d'information en français, France24, a ainsi envoyé quelques journalistes avec une caméra dans le saint des saints du projet, à La Châtre, où seront préparés et numérisés tous les ouvrages que ce projet aura à traiter, soit plus de cinq cent ouvrages par jour, soit un livre toutes les trois minutes. Certes cela ne forme que quelques instants dans une reportage surtout tourné sur la bataille entre le grand capitalisme international et publicitaire contre la culture gratuite centralisée et étatisée, mais la magie de la vidéo numérique fait que vous pouvez zapper très facilement les parties trop convenues. Le résultat est disponible sur leur site pour toutes les personnes intéressées et ayant une connexion haut-debit.

PS : contrairement à ce qu'on a pu lire ici ou là, les ouvrages ne seront pas détruits par le processus de numérisation, cela serait impardonnable pour les nombreux chef d'œuvres de l'imprimerie qui vont être mis en ligne. Par contre, les moyens les plus modernes seront utilisés pour les numériser sans les abîmer afin qu'il puissent revenir dans leur état d'origine dans les rayonnages de la BnF.

>[Omar Kirtas]

[Blog-Notes de Thot n°9] Chers amis demandeurs de plus de pouvoir d'achat (pourquoi appelle-t-on ça du « pouvoir d'achat » ? Encore une victoire du politiquement correct, appelons les choses par leur nom : le « pouvoir d'achat », c'est le fric ! Nous voulons plus de fric !!!), le neuvième numéro du Blog-Notes de Thot est paru ! Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, en rubrique >[Livres et pratiques], les nouvelles vidéos de Vincent Geneslay et de Brody Neuenschwander, remasterisées, en TV HD, 16/9, Blue Ray, HD DVD, Son dolby 5.1 numérique, director's cut, collector (rayer les mentions inutiles).

Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir plus d'informations sur le premier hors série de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa, ouvrage qui s'intitule « L'ABC de RLC - L'encyclopédie de Rennes-le-Château ». Un site nouveau lui est d'ailleurs consacré, ne manquez pas de le visiter !

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]) et de vous inscrire au plus tôt, les places sont limités et certains stages des plus exceptionnels sont d'ores et déjà pris d'assaut !

Abonnez-vous à la Lettre de Thot, c'est gratuit.

[Maths & Art] Une fois de plus, les arts et les sciences s'accordent, s'étayent mutuellement pour nous donner à admirer des résultats que ni l'un ni l'autre n'auraient pu produire isolément. On connaissait les remarquables travaux de Laurent Pflughaupt (vus l'été dernier à Limoges) qui illustrent la suprême beauté que l'on peut atteindre en calligraphiant des mathématiques ou en utilisant des fond de carte géographiques pour y insérer ses propres créations artistiques. On connaît également bon nombre d'instruments scientifiques qui sont en eux-même des œuvres d'art et les globes de Coronelli visibles en ce moment à la BnF n'en sont qu'un des exemples les plus récents (l'exposition « Eros au secret » visible à cette même BnF n'a absolument rien de scientifique par contre...)

Mais quelques artistes (ou mathématiciens, ou les deux) se sont frottés à l'exercice difficile de rehausser la beauté intrinsèque de quelques constructions mathématiques abstraites en retouchant les images de synthèse sur lesquelles elles sont représentées. Tirant une partie de leur inspiration de leurs maîtres passés tels Escher ou Vasarely, ils ont utilisé les mathématiques les plus avancées comme trame, trame qu'ils ont rehaussée par ce qui s'apparente à la peinture numérique afin de mieux mettre en valeur telle ou telle caractéristique des objets abstraits. Dire que tous ont réussi leur pari serait un peu exagéré... Autant les objets mathématiques ont une beauté intrinsèque qu'il est très difficile d'arracher, autant les rajouts semblent parfois plaqués sur le concept et ne lui apportent rien. Mais pour ceux qui ont réussi cette délicate synthèse des deux voies, le travail qui en résulte est absolument superbe, tout à la fois exprimant la qualité de l'inspiration de l'artiste et la beauté des relations dans la réalité sous-jacente. Régalez-vous !

>[Viktor Kliner]

[Un moine bien fatigué] Et maintenant une page de publicité… Qu'elle était dure la vie des moines copistes au Moyen Âge ! Après s'être épuisé à copier un texte en une superbe gothique textura, il arrivait que, inconscient de la difficulté de la tâche, le père abbé en demande cinq cent copies ! Heureusement, en une joyeuse collision entre tradition et modernité, la technologie (presque) contemporaine aidera le pauvre moine à accomplir ce qui sera qualifié de miracle par son supérieur !

Tout droit issue des années 70, une publicité à déguster ici.

Cette publicité a été classée parmis les dix meilleures publicités diffusées pendant le Super Bowl. La gagnante est considérée comme la meilleure publicité télévision du XXe siècle, c'est 1984 pour euh... Apple. Mais bon, ils ne connaissent pas notre Mère Denis !

>[Madmacs]

[Obéissez, c'est la loi !] Babel en est l'archétype, l'homme a toujours voulu se hisser au niveau de(s) dieu(x) et a constamment rêvé de pouvoir plier à sa volonté la réalité en général et la nature en particulier. Et sa bêtise (naturelle) lui a souvent laissé croire qu'il y parvenait ! On fête ces jours-ci le cent onzième anniversaire d'une célèbre loi de l'état de l'Indiana aux États-Unis, loi qui fût à deux doigts d'être votée et qui aurait rendu ridicules pour des siècles les législateurs de cet état. Cette loi imposait que le rapport entre le périmètre du cercle et son diamètre ne soit plus de 3,14159... plus connu sous le nom de pi, un nombre trop compliqué et donnant lieu à tout un tas d'inexactitudes, mais, pour simplifier les calculs quotidiennement effectuées par toute l'humanité, cette loi fixait ce rapport à 3,2. En effet, pi est un nombre transcendant, qui comporte donc une infinité de décimales, toutes différentes, sans répétition, imprévisibles, pour tout dire chaotiques et ingouvernables, et dont les plus puissants des ordinateurs peinent à calculer plus de quelques millions de chiffres. Le plus simple était donc de légiférer afin d'éviter de devoir faire appel à un mathématicien chaque fois qu'il fallait vérifier que la contenance d'un tonneau était bien celle affichée par le fabriquant.

Hélas, au dernier moment, il fallut bien se rendre à l'évidence, malgré l'obligation qui lui en était faite de par la loi, le cercle refusait de se plier aux vœux de l'état de l'Indiana et pi conservait sa valeur de 3,14159.... À notre époque où le seul moyen que l'on conçoive de faire évoluer la société est de créer toujours plus de lois et de décrets, il ne faudrait pas oublier, comme disait le regretté Philip K. Dick, que « la réalité est ce qui continue d'exister quand on a cessé d'y croire ».

>[Palmer Eldritch]

[Écriture de la danse] L'écriture que nous connaissons tous a été imaginée pour pérenniser et transmettre le langage donc la pensée. Mais qu'en est-il de la transmission des informations autres que celles véhiculées par le langage ? La musique est un problème réglé depuis longtemps sauf à être remis en cause par nombre de musiciens contemporains (ah, les partitions de Ligeti). L'écriture du goût ou de l'odeur n'a pour l'instant jamais été tentée... sauf à travers des mots (parfois célèbres). Une exposition à la bibliothèque de Fuveau se propose de nous présenter divers modes d'écriture du mouvement corporel et plus particulièrement de la danse contemporaine. Le Pavillon Noir, qui héberge le célèbre chorégraphe Angelin Preljocaj, a exploré ses archives, nous montre diverses propositions en ce qui concerne cette notation et nous expose la difficulté qu'il y a à représenter à la fois les mouvements des corps d'un groupe de danseurs mais aussi leur mode et degré d'expressivité.

Notons, que le Pavillon Noir est un terreau particulièrement fertile en idées originales et intéressantes puisqu'il propose également des spectacles d'initiation à la danse contemporaine pour enfants (et parents) à 19h, ne durant qu'une petite heure, spectacles qui sont suivis d'un échange avec les artistes et d'un buffet dans les jardins, le tout pour un prix à la portée de toutes les bourses. Mais ceci n'a plus aucun rapport avec l'écriture...

>[Jugelin Veljocaj]

[Grève à l'IN] Si vous suivez un tant soit peu l'actualité et que votre source de nouvelles ne se borne pas aux petites filles disparues et aux procès de célébrités, vous aurez peut-être entendu parler de la grève qui a lieu à l'établissement de l'Imprimerie Nationale de Choisy-le-Roi. Un reportage sur ce fait se trouve sur le site de Rue89.com, un site d'information indépendant et participatif. Le démentellement de l'IN se poursuit, à la grande joie de leurs concurrents du privé, et même si le patrimoine culturel n'est pas ici en cause, je doute que nos impôts baissent le jour où les services d'impression des documents de l'état (journaux officiels, sujets d'examen, passeports...) seront sous-traités au secteur privé. Sans parler des risques de fuites, malversations et autres délocalisations.

En dehors de l'intérêt du sujet sur le fond, je trouve que sur sa forme, Internet prouve ici sa supériorité sur les autres médias classiques : en effet l'article est constitué de textes, de photos, de sons et de vidéos. Tout cela les uns à la suite des autres sans aucun problème de compréhension de la part du lecteur. Quel miracle ! Alors que d'habitude, on n'a le choix qu'entre la radio qui ne peut que faire écouter les faits et la télévision qui est obligée de nous abreuver d'images en permanence quand souvent le son seul aurait suffit. Ah, les journalistes raides comme des piquets déclamant leur discours face à la caméra... Quel intérêt de voir leur binette ? Leur discours seul serait suffisant (au mieux) ! Entre la déréliction du support papier et la relative pauvreté des médias « classiques », Internet serait-il l'avenir de la communication ?

>[Marshall Mac Donald]

[Typographie et musique] Il est rare que la combinaison de deux moyens d'expression artistiques s'adressant à deux sens différents puisse aboutir à une belle complémentarité. Il y avait la performance de Denis Brown qui combinait calligrahie et musique, il y a dorénavant la vidéo de Bernard Gigougnon, qui démontre à la fois un rare sens de la compréhension de la musique (ici un prélude de Debussy) et une magnifique traduction de cette compréhension sous forme typographique. L'un embellit l'autre et réciproquement. Prenez le temps de la savourer.

Une autre approche, avec plus de mise en scène mais un peu moins de recherche typographique est visible ici. Bien qu'empreint d'une modernité beaucoup plus radicale (surtout du côté de la musique !), le travail fait beaucoup moins la part belle à la relation musique-typo, que l'on pourrait aisément imaginer séparés. Que ne peut on réaliser aujourd'hui avec un bon ordinateur ! 

>[Peretz Rosenbaum]

[Paléographie et généalogie] Suite à notre mention du site de l'École des Chartes et de la possibilité qui y est faite de s'exercer à la paléographie, Roland de Tarragon en personne (ouaouh un mail d'une célébrité !) dont vous connaissez sans doute le cédérom « Écritures Anciennes XVe au XVIIIème siècle » nous signale que depuis novembre 2007, sur son site, une rubrique « exercices » permet de s'entraîner sur des documents réels au même type de déchiffrage.

Les deux sites se complètent en effet parce qu'ils présentent deux types d'écritures. Celui de l'École des Chartes est plutôt dédié aux documents officiels de ce que l'on nomme la diplomatique, mieux écrits et plus lisibles, présentant des écritures bien formées et ayant souvent un souci au moins de lisibilité dans le temps, sinon même d'esthétique pour certains. Celui de Roland de Tarragon se penche plutôt sur les actes notariés et autres documents d'état civil qui représentent l'écriture de tous les jours, la cursive telle que les gens du peuple la pratiquent, là où vous trouverez floraison de ligatures diverses, d'abréviations usuelles et de tout ces petits signes qui rendent une écriture vivace et énergique et évitent de figer un style dans une lassante répétition des mêmes signes éternellement tracés exactement de la même manière.

Visitez donc ce site où, grâce aux très nombreux documents étalés sur plusieurs siècles, vous trouverez non seulement toutes ces superbes ligatures de la cursive gothique, mais sur lequel vous pourrez également voir de vos yeux comment une écriture évolue dans le temps, comment chaque siècle qui passe la rend plus lisse ou lui impose tel ou tel changement de pente ou de forme générale. Roland de Tarragon nous dit qu'il va faire évoluer ce site à raison d'un acte ajouté par semaine ce qui représente, n'en doutez pas, un travail extrêmement important, que ce soit pour le choix de l'acte mais aussi pour le décryptage et la mise en place informatique sous cette forme si conviviale que son site propose.

>[Chanoine Dessens]

[Manuale Typographicum 2] Un des premiers articles du BdG portait à votre attention la grande bonté de Peter Gabor d'avoir pris le temps de mettre en ligne ici un fac simile complet d'un ouvrage aujourd'hui introuvable à un prix raisonnable, le « Manuale Typographicum » d'Hermann Zapf. Rappelons qu'Hermann Zapf est (à mon avis) le plus grand typographe du XXe siècle et qu'il a proposé dans cet ouvrage cent échantillons de la perfection de son savoir-faire, à l'époque où la typographie se faisait au plomb et non pas avec un Macintosh. Toute personne ayant un minimum de sens esthétique de la lettre ne peut qu'être victime du syndrome de Stendhal en feuilletant les pages de ce livre au vu de la perfection de sa composition et des caractères sublimes qui y sont utilisés.

Eh bien Peter Gabor fait une étape de plus sur le chemin qui mène au statut de bienfaiteur de l'humanité typographique en mettant en ligne et à la disposition de tous un deuxième volume, le « Manuale Typographicum 2 » (première et deuxième partie) au moins aussi sublime que le précédent. En effet, si le premier livre restait sobre dans sa technique (seuls des caractères, des filets et des vignettes étaient utilisés) le deuxième explore des réalisations comprenant à la fois du texte et des illustrations d'une rare sensibilité. Admirablement commenté, l'article du blog de Peter Gabor (dont je vous recommande la lecture intégrale) permet de passer en revue chaque page et de s'émerveiller à chaque clic devant la créativité simple et sans artifice inutile des pages de titre, ou même de simples pages de texte issues des livres composés par le maître. Il est absolument remarquable de voir qu'une règle simple de lisibilité, comme celle de ne pas utiliser de capitales à paraphes pour composer tout un titre, peut être volontairement transgressée et donner un résultat absolument magnifique... quand c'est Hermann Zapf qui la transgresse. Décidément, cet homme est un génie.

Encore merci à Peter Gabor pour son travail de photographie, de préparation et de mise en ligne de ces ouvrages magnifiques, c'est une lourde tâche (je connais le problème) mais c'est pour notre émerveillement à tous.

>[Anna Manni]

[Chartes et St Gall] Deux récents messages reçus au BdG signalent la mise à disposition de nouvelles informations sur deux des plus intéressants sites ayant trait aux manuscrits anciens et à la paléographie.

Le premier est l'incontournable site de la célèbre École des Chartes qui a été pris en main par une nouvelle équipe et dont une version substantiellement modifiée attend vos visites. Je vous rappelle qu'il s'agit d'un des rares sites vous permettant non seulement de voir nombre de manuscrits anciens, mais aussi de vous initier à la reconnaissance et au décryptage de ces anciennes écritures, et ceci de façon particulièrement pédagogique et informatiquement réussie. Il va sans dire que la fréquentation assidue de ces anciennes écritures et la connaissance intime de la façon dont étaient réalisés ces manuscrits, ainsi que la composition des textes qu'ils renferment vous permettent de réaliser vous-mêmes des calligraphies qui gardent l'empreinte de cette historicité et ce même si votre style est plutôt la gestuelle contemporaine au cola-pen... Vous y trouverez aussi un nouveau portail sur l'histoire du livre qui vous renseignera sur divers moment de cette aventure mouvementée ou vous expliquera par exemple comment « décrypter » la page de titre d'un livre ancien.

Le deuxième site est celui, non moins incontournable, de l'Abbaye de Saint-Gall (en français !) qui nous propose régulièrement de nouveaux manuscrits en ligne. Ces manuscrits datent pour certain de bien avant l'an mil et font donc partie d'une catégorie totalement négligée par la plupart des autres bibliothèques en ligne qui préfèrent les manuscrits beaucoup plus tardifs (et beaucoup plus richement décorés). Ici, vous trouverez de superbes exemples de carolines, d'onciales ou de gothiques primitives qui vous émerveilleront et qui pourront servir, là encore, de base solide ainsi que d'inspiration historique à vos prochaines réalisations !

Ces deux sites ne sont qu'à un clic de souris d'ici, pourquoi se priver de leur visite ?

>[Maurice Peu]

[Blog-Notes de Thot n°8] Chers amis spectateurs de Graphos TV, le huitième numéro du Blog-Notes de Thot est paru ! Ce mensuel qui remplace la Lettre de Thot deux mois sur trois vous invite ce mois-ci à découvrir, sur la partie Graphos, le troisème article de la série « Livres et Pratiques » qui porte sur la réalisation d'une borne templière au cours de notre mémorable stage d'été avec Éric Valat. Conformémment à la tradition cet article est illustré d'une superbe vidéo qui vous permettra de découvrir (ou de revivrre certains des moments les plus passionnats de ce stage.

Sur la partie Arcadia, nous vous invitons à découvrir un avant-goût du premier hors série de la collection >[H]ermetica des éditions Arqa, ouvrage qui s'intitule « L'ABC de RLC - L'encyclopédie de Rennes-le-Château ».

Bonne lecture et n'oubliez pas de réserver vos dates pour les stages de 2008 (liste et date en rubrique >[Stages]) et de vous inscrire au plus tôt, les places sont limités et certains stages des plus exceptionnels sont d'ores et déjà pris d'assaut !

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[On en parle dans le Monde...] En parcourant les numéros du « Monde 2 » de décembre, je suis tombé par hasard sur deux (oui, deux) articles ayant trait à l'écriture (au sens large), alors que ce magazine a plutôt tendance à nous régaler les yeux par son choix de photographies extraordinaires ou à nous surprendre par ses articles de fond finement ciselés. Le graphisme et le livre deviendraient-ils des sujets intéressants pour informer le « grand public » ?

Le premier article paraît à l'occasion de la sortie chez Phaïdon du livre de Laetitia Wolff qui est consacré à l'un des (le ?) plus grand graphiste(s) du XXe siècle : Massin. Invité l'été dernier lors de la session d'été des Rencontres de Lure, ce monstre sacré nous avait très simplement parlé de son travail et de ses sources d'inspiration, sans que soit apparu dans son discours la moindre prétention malgré le fait qu'il ait été à l'origine de nombreuses créations inoubliables, depuis la célèbre édition de la « Cantatrice chauve » de Ionesco jusqu'à la conception graphique de collections aussi importantes que Folio ou l'Imaginaire chez Gallimard. L'article est une courte évocation de la vie de Massin et est illustré par quelques uns de ses travaux les plus connus. Bien que très intéressant, il ne peut que vous mener à lire les livres que Massin lui même a écrit et qui restent tout de même des ouvrages de référence du domaine (« La Lettre et l'Image » est ré-édité sans interruption depuis des dizaines d'années sans que son succès ne se tarisse).

Le deuxième article concerne la fondation Martin Bodmer à Cologny en Suisse. Il y est question des multiples trésors qui y sont amassés et surtout offerts aux yeux ébahis du public (dont je fus). De superbes photos tentent de vous donner une vague idée de l'ambiance unique qui règne dans ce temple de l'écriture, dans ce musée souterrain conçu génialement par Mario Botta où les ouvrages les plus rares et les plus beaux sont offerts à votre émerveillement. Une visite à ne manquer sous aucun prétexte si vous passez à moins de cinq cents kilomètres de Genève.

A noter que par une coïncidence bizarre, ce numéro du « Monde 2 » consacre également un article aux « ultrariches » et nous explique les sommes folles qu'ils dépensent en vêtements de luxe, en montres, voitures, bateaux, appartements, mais, aussi étrange que cela puisse paraître, il semblerait qu'aucun de ces richissimes ne se ruine en livres ! Pourtant il est aussi facile (et bien plus culturel et original) de se ruiner en achetant un exemplaire rarissime du « Manuale typographicum » d'Herman Zapf ou même un livre d'heures manuscrit de 1480 qu'en se payant une montre quelconque pleine de diamants, dont le collègue milliardaire d'à côté aura vite fait de rigoler en en sortant une encore plus grosse et encore plus diamantée ! 

>[Mario Nassis]

[Nouvelles techniques...] Quelques courriels récents dans la BAL du BdG me signalent deux nouvelles techniques ou applications de l'art calligraphique que je me dois absolument de porter à votre attention.

La première technique, la photocalligraphie (ou lightgraff pour les anglophiles), consiste à dessiner des formes dans l'espace avec une lumière tout en étant photographié en longue pause. On parvient ainsi à obtenir la totalité du ou des gestes sur la pellicule (ou le capteur CCD), un peu comme ces photos de rue prises de nuit où les phares des voitures se superposent et forment de long serpents de lumière colorée. Alliée avec un geste calligraphique de grande ampleur, c'est une technique qui semble très prometteuse mais qui donne pour l'instant des résultats très variés... Bien entendu, comme toute technique artistique, elle ne fait que refléter, matérialiser le geste de l'artiste, ce qui, dans ce cas, lui demande un grande maîtrise, à la fois parce qu'aucun repère ne permet de caler un geste sur le précédent et parce que toute retouche est, bien entendu, impossible, ce que les calligraphes connaissent de longue date ! Visitez ces sites et faites vous une opinion...

La deuxième application consiste en la fabrication de papier peint ou de stickers adhésifs à base de motifs calligraphiques, le plus souvent gestuels et expressifs. Le résultat est fort sympathique, surtout, il faut le dire, parce que le geste calligraphique est celui de Michel d'Anastasio qui est loin d'être un débutant dans cette discipline. Il fait en effet partie du club très « select » de la calligraphie gauchère, dont les membres ne sont pour l'instant que deux : lui et moi. Et encore, pour reprendre un mot de Claude-Laurent François, « moi, la calligraphie, je suis croyant et pas pratiquant ».

Les puristes argueront bien sûr qu'il s'agit ni plus ni moins qu'une dépréciation manifeste et dégénérée d'un art sacré, que jamais de leur temps on ne se serait permis une telle offense au bon goût, que s'il n'y a ni plume ni papier, cela ne saurait en aucun cas être de la Calligraphie (avec un grand C voir même un grand K). Les progressistes à tout crin applaudiront cette convergence de la post-modernité de l'art du graff', de la calligraphie, de la photographie numérique et du papier peint, regretteront qu'on n'ait pas réussi à y glisser une pincée de déstructuration abstraite ou d'images de synthèse ou que l'iPhone ne puisse s'intégrer à cette synthèse artistique du XXIe siècle... Notons cependant que cela me rappelle furieusement une de mes premières visites à Lurs où on m'avait donné un dépliant d'un studio graphique italien qui proposait de décorer avec de superbes calligraphies non seulement des draps, des canapés et des rideaux, mais aussi des avions et même une Smart, photos à l'appui. J'étais en train de sortir mon carnet de chèques quand on me signala que ce n'étaient, hélas, que des montages photographiques.

>[Paulette Lux-Fit]

Illustration : Ange de Gildas Malassinet

PS : profitez de votre visite sur le site de Michel d'Anastasio pour regarder sa vidéo de démonstration. Et c'est un gaucher...

[Lecture globale...] Suite de ma lecture des « Neurones de la lecture » (cf 9/1/08). L'auteur met fin, me semble-t-il, à la querelle qui renaît à chaque rentrée : quid de la méthode de lecture globale ? Il semblerait prouvé, en effet, que les deux méthodes de lecture, par reconstitution des sons (b-a ba, t-o to, ba-to) et par reconnaissance globale du mot en tant qu'entité coexistent dans le cerveau et sont toutes les deux utilisées simultanément par le lecteur adulte. La voie « sonore » est lente mais permet de reconnaître tous les mots (connus ou inconnus) qui s'écrivent de façon régulière (les lettres forment les sons de leur prononciation). La voie « globale » permet de reconnaître d'un seul coup des mots dont la prononciation est parfois fort éloignée de la forme écrite (surtout en français) mais elle ne fonctionne que pour les mots courants. Les deux voies de traitement sont effectuées en parallèle, la première qui arrive à fournir un résultat sûr est prise en compte. Le passage des balbutiements du CP à la lecture rapide de l'adulte est le transfert progressif de plus en plus de mots de la voie sonore à la voie globale. On voit ainsi qu'aucune des deux chapelles n'a raison en totalité : l'apprentissage global pur est équivalent à apprendre à conduire avec une Formule 1, l'apprentissage syllabique pur condamne à n'utiliser rien de plus rapide qu'un cyclomoteur. Seule une grande habitude de la lecture permet d'obtenir à la fois une rapidité constante et un moindre effort puisque les mots finissent par être reconnus d'un seul coup plutôt que par une suite de reonnaissances fastidieuses de chacun de leurs composants...

Il est étonnant de voir que l'auteur présente ceci comme un fait scientifique incontestable (et il décrit les diverses expérimentations qui amènent en effet de façon indiscutable à cette conclusion) mais qu'il semble que notre vénérable Éducation Nationale continue encore à concevoir des méthodes de lecture basées plus sur des querelles de groupes d'individus ou d'idéologie que sur ces faits prouvés, ce qui pourrait peut-être éviter de gâcher le potentiel de lecture de toute une génération d'enfants à chaque erreur. Bien plus que pour le seul accès à la culture écrite, une lecture peu aisée est un grand handicap pour toute une série de métiers. Par exemple, en tant qu'informaticien, je lis ce qui est sur mon écran huit heures par jour et mon aptitude à programmer rapidement et correctement est tout autant liée à des raisonnements logiques qu'à la possibilité de lire rapidement et correctement les commandes et les réponses de l'ordinateur ou les documentations sur Internet.

>[Alec Turglobal]

[Interview de Bill Hill] Pour les anglophones assez avancés, Microsoft nous offre un petit bijou pour tout ceux qui aiment à connaître le dessous des cartes du monde qui décide aujourd'hui du logiciel de nos ordinateurs. Bill Hill est le directeur de l'équipe Typographie chez Microsoft, équipe qui a développé la technologie Cleartype, l'une des plus avancées dans le domaine de l'affichage des polices de caractères sur un écran. On est ici loin de la typographie plomb, voir offset. On nage en plein immatériel, et le but n'est pas de produire les taches sur le papier les plus conformes à l'esthétique mais de produire un texte le plus lisible possible sur les pixels d'un écran.

Durant près d'une heure, Bill nous explique sa vision de l'évolution de l'écriture et de la typographie depuis ses plus profondes origines et comment il la fait évoluer lui-même par l'introduction de techniques informatiques comme celles qu'il développe pour Microsoft. Il nous explique les raisons de certains des choix qu'il a fait, nous présente certains membres de son équipe et nous explique certains des résultats qu'il a obtenu. Point de costume cravate ici, mais une vraie joie de faire bouger le monde dans le bon sens. Une fois de plus, au sein de l'entreprise désignée sous le nom infâmant de M$ (Micro$oft ou méga-dollars), l'équipe de typographie se distingue par la qualité et la fiabilité de leurs produits, et surtout par une vision de leur travail guidé par la qualité beaucoup plus que par les retours sur investissements attendus. La rencontre avec Bill Gates que nous raconte Bill Hill est à ce point significative... Deux Bills mais deux visions du mondes bien différentes.

>[Pierre-Simon Fournier]

L'interview est visible sur cette page, il faut cliquer sur "Watch" ou vous pouvez la télécharger ici.

[Deux expositions...] Après cette longue période de fêtes et donc d'excès, si les quelques neurones de votre cerveau qui ont survécu à la marée d'alcool vous réclament un peu d'activité culturelle, voici deux expositions qui réjouiront vos mirettes et les sus-mentionnés neurones, bien entendu...

Tout d'abord une exposition de la beaucoup trop rare Kitty Sabatier qui vous propose donc ses travaux à l'espace Bonnefoy à Toulouse. Ne manquez pas de vous y rendre si vous en avez la possibilité, Kitty Sabatier poursuit un cheminement artistique qui l'a menée très loin dans sa voie particulière de la calligraphie. Elle en maîtrise totalement la technique tout en restant d'une très grande pureté et en explorant des domaines connexes à la peinture abstraite tout en conservant l'esprit de l'écriture. Ses travaux exposés l'année dernière à Pont-de-Vaux étaient tout simplement sublimes et je vous conseille ardemment de ne pas manquer l'occasion de les découvrir. Kitty Sabatier est l'une des calligraphes de tout premier plan et ses travaux ne sont vus que bien trop rarement pour laisser passer une occasion pareille.

Dans le domaine de l'art postal, Roswitha Guillemin, Christine Leroy et Marie Christian vous proposent de venir découvrir leurs collages à leur atelier, où vous pourrez directement prendre langue avec les « Complètement Timbrées » et y découvrir les arcanes du mail art !

>[Alonzo Zexpo]

Renseignements sur l'expo de Kitty Sabatier ici ou là, pour l'expo des « Complètement Timbrées », voyez leur site et plus particulièrement la rubrique Actualités.

[Les neurones de la lecture] Savez-vous ce qui limite notre vitesse de lecture ? Vous pensez peut-être au mécanisme ultime de compréhension qui associe à ces quelques taches sur le papier un concept archétypal aussi immatériel que « la lecture » ? Ou bien que c'est notre capacité à détecter la forme des signes et à associer la même lettre à des formes aussi différentes que R et r ?

Un livre récent, dont je vous reparlerai sûrement dans un proche futur, « Les neurones de la lecture » nous apprend que contrairement à ce qui pourrait paraître au premier abord, c'est la lenteur du mouvement des yeux qui est la limite ultime de notre capacité à lire un texte. Des chercheurs ont montré en effet que si on utilisait un ordinateur pour nous afficher non pas une suite de mots du haut en bas de l'écran mais cette suite de mots tous au même endroit en succession rapide, on pouvait passer de quatre cents mots lus par minute à plus de onze cents mots par minute ! L'avenir de l'informatique n'est donc pas cet écran de trente pouces de diagonale où le contenu de plusieurs pages de livre serait visible en totalité, mais plutôt un écran de quelques centimètres de large où l'on pourrait faire défiler l'un après l'autre les mots de ces mêmes livres, sans avoir à déplacer ses yeux du haut gauche au bas à droite de la page.

Les neurosciences apportent une fois de plus un éclairage nouveau sur des phénomènes mentaux aussi mal connus et difficiles à étudier que la lecture ou la reconnaissance des formes. Gageons que ce livre nous réservera d'autres surprises de taille dont le BdG se fera un devoir de vous informer (c'est quand même plus important que la liste des candidates au mariage avec certaines personnalités politiques de premier plan).

>[Ambroise de Milan]

« Les neurones de la lecture » par Stanislas Dehaene
préface de Jean-Pierre Changeux (himself !)
Ed. Odile Jacob, 29 euros mais ça les vaut largement

[Comment gagner des milliers d'euros en quelques minutes sur Internet] Si les fêtes de Noël et du Nouvel An vous ont ruiné, je vous propose de regarnir votre bourse par un moyen très simple : pourquoi ne pas vous lancer dans la fabrication de fausses antiquités ? Bien entendu, n'ayant qu'un temps limité avant que les huissiers ne frappent à votre porte, je ne vous conseille pas de vous lancer dans la peinture d'un faux Jérôme Bosch de quatre mètres sur cinq ou d'une fausse fresque murale de Michel Ange. Par contre, pourquoi ne pas vous rabattre sur des artefacts plus abordables techniquement comme de fausses tablettes d'argile cunéiforme ou de ré-utiliser le papyrus qui moisit lentement au fond de votre armoire pour faire de faux rouleaux égyptiens ?

Bien entendu, vous aurez besoin de construire un texte vraisemblable qui puisse abuser les experts les plus informés du genre sans toutefois reprendre tel ou tel texte mondialement connu... Pour cela (et pour d'autres motifs plus louables), je vous conseille de visiter un site sur lequel vous pourrez non seulement vous informer sur l'histoire de l'écriture, mais où vous pourrez également taper un texte en anglais, et le voir immédiatement traduit en assyrien, en babylonien, en sumérien voir même en hiéroglyphes égyptiens ! Bien entendu il vous faudra éviter quelques mots du vocabulaire trop récent du genre « ch't ai vu danC la tektonic, ch'te kiffe trop, C koi ton ID de tchat' ? », malgré leur caractère indubitablement poétiques, mais vous devriez assez rapidement cerner les limitations du système...

A bientôt donc, chez le concessionnaire Ferrari ou au bar du Ritz !

>[Hammurabi]

[300000 livres sur le Net] Vous l'aurez peut-être deviné par quelques liens subtilement dispersés dans de récentes contributions, la BnF se lance dans un projet de numérisation et de mise en ligne de grande envergure. Le but : mettre à disposition de tous les internautes trois cent mille ouvrages en trois ans, soit cent mille ouvrages par an, soit environ trois cent par jour, soit un livre de plusieurs centaines de pages toutes les cinq minutes !

Au contraire du fameux projet Google Books, seule une partie d'entre eux et de leur contenu sera indexé et pourra donc servir de base à une recherche textuelle. Par contre, leur accès se fera sur le site de la BnF via Gallica d'une manière entièrement gratuite. Autre particularité, ces ouvrages seront des livres ou périodiques imprimés libres de droit datant des cinq derniers siècles, ce qui interdit qu'ils ne soient, comme dans le cas de Google, envoyés par containers entiers à l'étranger et massicotés pour être scannés, puis mis au pilon. Dans le cas de la BnF, seul une infime minorité de livres seront détruits lors de la numérisation, principalement dans le cas d'ouvrages courants dont la BnF dispose de plusieurs exemplaires. Les autres seront soigneusement numérisés sur des scanners de livres et réintégreront ensuite le doux silence feutré de leurs salles de stockage. Certains ouvrages particulièrement précieux ou fragiles ont déjà été microfilmés et c'est à partir des microfilms que se fera la numérisation, évitant ainsi de dégrader encore plus les exemplaires les plus rares.

Un énorme travail en temps limité pour les centaines de personnes qui vont travailler sur ce projet, depuis les conservateurs qui devront sélectionner les livres et les convoyer sur le lieu de numérisation, puis les opérateurs de numérisation, de saisie et d'indexation, les informaticiens qui mettront en forme tout ceci et enfin les vérificateurs qui garantiront la qualité des informations.

>[Niccolò Niccoli]

[Lettre de Thot n°53] Chers amis de la fiesta transannuelle, la Lettre de Thot n°53 datée du premier janvier est parue ! En plus de nos vœux tout spécialement concoctés, vous y trouverez, pour la partie Graphos un nouveau webzine :

• Le Blog du mois - André Bloggo
• Calligraphie & Ordre du Temple - TEG
• Trois pierres, Cinq fleurs - Graphos
• Les Phéniciens - Graphos

et pour la partie Arcadia :

• La Rose d’Or 2007 - Thierry de Beaumont
• Marc Dagand / Interview - Arcadia
• Le site de Matémius - Arcadia
• Tintin, Thot et Tournesol - Bertrand Portevin

Bonne année 2008, bonne lecture et n'oubliez pas d'aller consulter le nouveau programme des stages Graphos pour l'année qui commence, d'y constater qu'après une année 2007 festive, le travail calligraphique de haut niveau prend une place renouvelée en 2008 même si nous y inviterons, comme chaque année, des personnalités d'exception !

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